Un vaste réseau de trafic de drogue a été démantelé, récemment, en France. Parmi les suspects arrêtés figure un douanier de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaules. Ce fonctionnaire, ancien militaire, est soupçonné d’avoir aidé les trafiquants à acheminer d’importantes quantités de cocaïne depuis le Mexique vers la France.
C’est une affaire qui a fait les choux gras des médias en France. La direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) de Versailles a interpellé, mercredi 8 mars, une quinzaine de personnes, dont un douanier de l’aéroport Paris-CDG, pour leur implication présumée dans un important réseau de trafic de drogue. Les enquêteurs ont mis la main sur deux armes et sur une soixantaine de kilos de cocaïne, rapportent plusieurs médias français.
Ces trafiquants se faisaient livrer chaque semaine une quantité d’environ 60 kg de cocaïne. La drogue était acheminée par avion depuis le Mexique avec la complicité d’un douanier de l’aéroport de Roissy. Ce dernier aurait été payé 40 000 euros par valise pour aider à la sortie de la marchandise, selon Le Parisien. Âgé de 35 ans, le douanier de nationalité française, d’origine sénégalaise, aurait investi dans la construction de maisons au Sénégal et en Mauritanie, explique une source proche du dossier.
Le douanier arrêté pour trafic de cocaïne avait participé au dernier défilé du 14 juillet à Paris
Ancien militaire de l’armée de Terre, le mis en cause a intégré la douane française en 2010 en tant qu’informaticien, au Havre. Le douanier, au-dessus de tous soupçons, était même adulé pas ses collègues. Il s’était distingué dans ses fonctions à l’aéroport par la découverte de deux kilos de cocaïne dissimulés dans des noix de coco. Ce coup de filet lui a valu de participer au défilé du 14 juillet 2022 à Paris devant le chef de l’État, Emmanuel Macron.
Le douanier avait même serré, à l’occasion, la main du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal. Ce dernier s’est d’ailleurs exprimé sur cette affaire en sa qualité de premier responsable de la douane française. « Je refuse qu’une dérive individuelle jette le discrédit sur l’ensemble des agents qui, chaque jour, luttent sans relâche contre tous les trafics », a souligné le ministre dans un communiqué publié vendredi 10 mars, demandant « la fermeté la plus totale » à l’encontre du douanier.
