En Gironde, les tags racistes sur les mosquées se multiplient

Inscriptions racistes sur le mur d'une mosquée en Gironde

Les actes racistes contre les lieux de culte musulmans ont pris de l’ampleur ces dernières années en France. Plusieurs mosquées ont été la cible d’attaques racistes de la part d’individus et de groupuscules d’extrême droite. C’est le cas en Gironde, où pas moins de quatre mosquées ont été ciblées par des actes racistes, en l’espace de quelques jours.  

Face à la montée du discours extrémiste contre les immigrés en général et les musulmans en particulier, les actes racistes se multiplient en France. Des actes qui ciblent notamment les lieux de culte musulmans, comme le rapportent régulièrement les médias français. En effet, en l’espace de quelques jours, pas moins de quatre mosquées de la Gironde ont été la cible d’attaques racistes de l’extrême droite.

Dans la nuit du mercredi 8 mars, des tags racistes ont été inscrits sur la façade de la mosquée de Talence à Bordeaux. Les murs de ce lieu de culte, dont les aménagements intérieurs ne sont pas encore terminés, ont été ciblés par des inscriptions racistes. Le maire de Talence, Emmanuel Sallaberry, a apporté dans un message publié sur Twitter son « soutien à celles et ceux qui ont été touchés par ces actes inadmissibles ».

Les photos diffusées par le maire montrent l'inscription : « qu'ils retournent en Afrique », peinte en lettres noires sur le bâtiment avec la signature « Action Directe Identitaire », un groupuscule de l’extrême droite. « Nous ne baisserons jamais la garde contre ces ennemis de la République », lance le maire de Talence, avant de réclamer la condamnation des auteurs de ces tags.

Les actes racistes contre les mosquées signés par un groupe de l'extrême droite

Deux jours après, c'est la mosquée Al-Farouk de Pessac qui a été visée par un acte raciste du même groupuscule. Selon les responsables de cette mosquée, les faits, enregistrés par la caméra de surveillance, ont été commis à 1h35, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mars. Sur Twitter, le préfet de la Nouvelle Aquitaine et de la Gironde, Etienne Guyot, dénonce « des actes intolérables » et indique qu’une enquête a été ouverte « pour que les auteurs puissent être identifiés et traduits en justice ».

Dans la nuit du 27 au 28 février, deux mosquées ont été également taguées en Gironde. Située dans le quartier Saint-Michel à Bordeaux, la mosquée Nur-El Muhamadi a vu son mur extérieur couvert d'inscriptions peintes en rouge et signées ADI (Action Directe Identitaire) : « - de SDF, + d’OQTF ». Une allusion à la procédure d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF), signifiée aux étrangers en situation irrégulière en France.

La mosquée Al-Houda a subi le même sort. Un tag raciste peint en rouge : « Vivre ensemble tue » a été inscrit dans la même nuit sur la façade extérieure de ce lieu de culte. Un message signé toujours par « ADI », le groupuscule d’extrême droite bordelais. Alors que ce dernier multiple des actes contre les lieux de cultes musulmans en Gironde, un autre groupe d'extrême droite, « Bordeaux nationaliste », a été dissout par décret ministériel début février.

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