Entre la France et le Maroc, la crise diplomatique s'installe dans la durée. Les deux pays n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente pour dépasser leurs différends. Cette situation n'est pas prête de changer, malgré les appels de la France à l'apaisement. En effet, selon des médias proches du palais royal, les officiels marocains ont pour consigne de ne plus recevoir l’ambassadeur français Christophe Lecourtier.
Ces médias affirment également que le Maroc ne nommera pas d’ambassadeur en France avant plusieurs mois. Cet ambassadeur a été rappelé sur décision du roi Mohammed VI du Maroc sans qu'un successeur ne lui soit désigné. La décision est publiée au Bulletin officiel marocain en date du 19 janvier 2023. Les médias qui ont fuité l'information révèlent également que le président français Emmanuel Macron s'est plaint du traitement que lui resservent les Marocains. « Pour obtenir un rendez-vous, il a fallu que j’appelle trois fois le roi du Maroc », aurait-il dit, d'après ces médias.
Maroc-France : les sujets qui fâchent
Entre le Maroc et la France, plusieurs sujets fâchent. Les Marocains voient le rapprochement entre Paris et Alger d'un très mauvais œil. Ils reprochent également à l'Élysée sa gestion du dossier des visas, mais surtout l'implication des eurodéputés du parti de Macron, Renaissance, dans le vote de la résolution du parlement européen condamnant le Maroc. Depuis le vote de cette résolution, le Maroc a donc décidé de réagir. Les parlementaires de ce pays ont décidé de « reconsidérer les relations avec le Parlement européen et de les soumettre à une évaluation globale ».
Le Maroc est donc furieux contre la France et ne prend pas en considération les déclarations de son président. En effet, lors de son discours, le 27 février, encadrant sa tournée africaine, le président français s'est exprimé sur les relations entre la France et le Maroc. Emmanuel Macron avait profité de cette occasion pour tenter d'apaiser les relations avec le Maroc. Il avait affirmé sa volonté que ces relations dépassent les divergences actuelles, mais pas seulement. Le Président français est allé jusqu'à désavouer les eurodéputés de son parti politique qui ont voté une résolution contre le Maroc.
Les différends ne s'arrêtent cependant pas la. même sur le plan économique, des couacs subsistent. L'exemple du prolongement du TGV vers Marrakech est éditant. Ce projet a mis le feu aux poudres en raison d’un intense lobbying de la Chine à Rabat, selon les médias proches du palais royal. Pékin a raflé la mise, ce qui n'a pas été du goût d’Emmanuel Macron.
