Les violences policières en France dénoncées par le Conseil de l'Europe

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Décidément, la France reste la France. Ce pays qui a exporté vers le tiers monde ses méthodes de maintien de l'ordre use encore de violence exagérée contre ses manifestants. Parler de répression de n'est pas déplacé dans un contexte de crise sociale dans l'Hexagone. La gestion de la contestation contre la réforme des retraites est justement contestée par une bonne partie de la classe politique, des ONG et aussi par le conseil de l'Europe.

En effet, la Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović, a tiré la sonnette d'alarme sur ce qu'elle a qualifié d'« usage excessif de la force » envers les manifestants contre la réforme des retraites.

« Des incidents violents ont eu lieu, parmi lesquels certains ont visé les forces de l'ordre », indique la Commissaire dans un communiqué où elle a notamment appelé la France à respecter le droit de manifester. Les libertés sont donc remises en cause par Emmanuel Macron et son gouvernement qui ont carrément viré vers une gestion autoritariste et sécuritaire d'une crise politique. En France, les violences policières ont atteint leur apogée .

Le gouvernement qui justifie cet usage de la violence par la violence des manifestants a été rappelé à l'ordre par Dunja Mijatović, qui affirme que « les actes de violence sporadiques de certains manifestants ou d'autres actes répréhensibles commis par d'autres personnes au cours d'une manifestation ne sauraient justifier l'usage excessif de la force par les agents de l'État. Ces actes ne suffisent pas non plus à priver les manifestants pacifiques de la jouissance du droit à la liberté de réunion ».

Plusieurs ONG dénoncent la violence de l'État français

La Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe ajoute qu'« il appartient aux autorités de permettre l'exercice effectif de ces libertés, en protégeant les manifestants pacifiques et les journalistes couvrant ces manifestations contre les violences policières et contre les individus violents agissant dans ou en marge des cortèges ».

Par ailleurs, plusieurs ONG ont également dénoncé ces violences. « Le glissement autoritaire de l'État français, la brutalisation des rapports sociaux par le truchement de sa police, les violences de tout ordre et l'impunité sont un scandale majeur », a déclaré le président de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Patrick Baudouin, ajoutant que le gouvernement met à « mal le droit de contestation des citoyens en faisant un usage disproportionné et dangereux de la force publique »

Quant à l'ONG Human Rights Watch, elle a dénoncé « le contrôle abusif des foules et des tactiques antiémeute ». Cette ONG a rappelé les violences exagérées lors des manifestations des Gilets jaunes. « Les autorités françaises n'ont apparemment pas tiré de leçons et n'ont pas revu leurs politiques et pratiques de contrôle des foules », affirme Human Rights Watch. Il faut rappeler que lors des manifestations des Gilets jaunes en décembre 2018, une Algérienne de 80 ans a été mortellement touchée par des éclats d'une grenade dans son appartement.

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