Les études ; premier motif d'immigration en France

étudiants algériens

En plein débat sur la nouvelle loi immigration, l'INSEE a publié un volumineux dossier sur cette question. Le rapport de l'Institut français de la statistique et des études économiques révèle que la France s'intéresse aux étudiants étrangers. Cette étude, rendue publique le 30 mars, indique que les études sont même devenues le premier motif des étrangers qui immigrent en France, devançant le regroupement familial.

En effet, les étudiants étrangers sont de plus en plus nombreux en France. Ils sont près 400 000 en tout. C’est 8 % de plus en un an, la plus forte progression depuis quinze ans, selon le rapport de l'INSEE. Parmi ces étudiants, les Marocains arrivent en 1re place avec 46 371 étudiants, suivis par les Algériens avec 31 032 étudiants et les Chinois avec 27 479 étudiants. Les Italiens avec 19 185 étudiants et les Sénégalais avec 15 264 étudiants clôturent le top 5 des nationalités qui immigrent en France pour les études.

Pour expliquer l'engouement des étudiants étrangers pour la France, les pouvoirs publics mettent en avant les efforts déployés pour vanter les atouts de l'Hexagone. La France vanterait surtout ses filières d’excellence. À titre indicatif, en 2022, Campus France a organisé plus d’une cinquantaine de salons ou manifestations à l’étranger pour convaincre les hésitants.  L’Asie, et l’Afrique sont les continents les plus visés par ces campagnes. Jean-Christophe Dumont, qui dirige la Division des migrations internationales à la Direction de l'Emploi, du Travail et des Affaires sociales à l'OCDE explique que « la France a toujours reçu beaucoup d’étudiants étrangers, et elle en reçoit de plus en plus, mais c’est aussi le cas des autres pays. On assiste en réalité à un phénomène mondial d’internationalisation des études ».

La matière grise asiatique et africaine intéresse la France et plusieurs autres pays européens. Contrairement aux discours ambiants sur le rejet de l'immigration, les faits disent le contraire. L'Europe ne veut juste pas accueillir n'importe qui. L'Europe pompe l'Intelligentsia africaine et asiatique et rejette les autres. En effet, pour les études, donc les cadres du futur, la compétition est féroce.

« La France était 4e pays d’accueil, mais l’Allemagne l’a dépassée et, aujourd’hui, elle se retrouve en 6e position, talonnée par le Japon, qui a une politique très active », affirme Jean-Christophe Dumont. Le gouvernement français s’est fixé pour objectif d’atteindre 500 000 étudiants internationaux d’ici à 2027. En contrepartie, il ne faut pas le nier, la France qui attire les médecins et autres hauts cadres forme des joueurs de football et les exporte à leurs pays d'origine.

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