Pétrole : Les prix s'envolent après la décision des pays producteurs de réduire leur production

Plateforme pétrolière

La demande sur le pétrole a augmenté alors que l'offre a reculé dans un contexte économique marqué par l'instabilité induite par les crises bancaires. Dans ce contexte, les cours du pétrole sont volatiles et difficiles à prévoir. Cependant, certaines décisions ont impacté ces cours : certains pays producteurs ont anticipé une éventuelle chute des prix et ont réduit leur production d'une façon volontaire.

Cette décision a eu un impact très fort sur les marchés pétroliers. Les prix du pétrole se sont donc envolés. Ce lundi 3 avril, le baril de Brent de la mer du Nord – référence du pétrole algérien – est cédé à 84,58 dollars. De son côté, son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), se vend à 80,25 dollars.

Cette nette hausse des prix est la conséquence directe de certains pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (OPEP+) de procéder à une importante coupe de leur production de brut. Il s'agit de l'Algérie1, de l’Irak, de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, d'Oman, du Koweït et du Kazakhstan. La Russie a également annoncé qu’elle prolongerait jusqu’à la fin de l’année sa réduction de production du pétrole brut de 500'000 barils déjà annoncée.

Il faut dire que ces décisions sont prises au moment où doit se tenir une réunion par visioconférence du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), un panel de l'OPEP+. Une réunion durant lequel l'organisation devrait annoncer le maintien des quotas de production selon plusieurs observateurs.

Il faut dire que l'annonce de réductions de production a boosté les bourses. Cependant, la hausse des prix du pétrole fait à nouveau craindre une hausse de l'inflation, notamment dans la zone euro. La demande en pétrole est donc menacée par « la perspective d’une haute inflation et des pressions récessionnistes », signale Yesar Al-Maleki, analyste au Middle East Economic Survey.

Il faut également rappeler que cette nouvelle coupe dans la production mondiale est la plus importante depuis celle décidée en octobre 2022 par l'OPEP+. Il s'agit d'une coupe de 2 millions de barils par jour. Les pays qui ont décidé de réduire leurs productions font subir un nouveau camouflet aux États-Unis. Ce pays avait appelé au contraire à augmenter l'extraction de pétrole pour tenter de limiter l'inflation.


  1. L'Algérie va procéder à la réduction de sa production de pétrole 

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