En Europe, de nombreux étrangers se retrouvent dans des situations compliquées devant les services sociaux. Les règles de l'éducation y sont strictes et les parents ne peuvent en aucun cas maltraiter leurs progénitures. Certaines pratiques banales dans certains pays du tiers monde sont proscrites en Europe. Ainsi, des parents se retrouvent privés de leurs enfants par les services sociaux. C'est le cas d'un nombre important d'enfants marocains en Suède.
Comme, tous les enfants en Suède, les enfants de migrants sont protégés par les autorités. Cependant, quand les services sociaux interviennent pour récupérer les enfants de Marocains, l'affaire devient politique. Ces interventions sont instrumentalisées notamment par les partis islamistes.
Des enfants « musulmans » confiés à des familles chrétiennes ou homosexuelles ?
Au Maroc, le député islamiste Abdellah Bouanou, du Parti de la justice et du développement (PJD) à la Chambre des représentants, a interrogé Nasser Bourita sur « la souffrance de la diaspora marocaine en Suède face à la discrimination et à l’enlèvement de leurs enfants pour les placer dans des familles d’accueil chrétiennes ou homosexuelles ».
Cet élu a donc affirmé que « quelques dizaines de familles marocaines s’étaient vues retirer la garde de leurs enfants, selon des estimations non officielles ». Le député qui n'a pas mentionné les motifs du retrait de la garde des enfants n'a cependant présenté aucune statistique ni témoignage des familles.
Une accusation grave à laquelle le ministre marocain des Affaires étrangères a répondu en affirmant que seuls deux enfants d’origine marocaine ont été retirés à leurs familles par les services sociaux suédois avant d’être placés dans des familles d’accueil. Nasser Bourita a également assuré que son département suit avec grand intérêt cette affaire par l'intermédiaire de l'ambassade marocain en Suède. Il a indiqué que la représentation marocaine a contacté les deux familles concernées, ainsi que leurs proches au Maroc, afin de « suivre de près ces deux cas ».
Le ministre conclut qu'à la suite de son enquête, il s'avère que ce phénomène s’explique par « la non-assimilation des lois du pays par un nombre considérable de nouveaux arrivés en Suède ». Il faut souligner que la question du député fait suite aux accusations des associations musulmanes en Suède. Des accusations rejetées par les autorités suédoises et également plusieurs diplomates de pays musulmans concernés par cette « affaire ».