L'accident a eu lieu dans la soirée du 19 juillet 2019 quand des milliers, voire des dizaines de milliers d'Algériens, ont déferlé sur les villes françaises pour célébrer la victoire de l'équipe d'Algérie en finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2019), face à la redoutable sélection du Sénégal. Sofiane faisait partie des centaines de personnes sorties fêter le sacre africain des Fennecs dans la ville de Lyon.
En fait, durant cette soirée de liesse, Sofiane, un jeune supporter de 20 ans, a reçu un projectile en plein visage, et ce, sur le quai Gailleton de la ville des Gones. Le jeune homme finira par perdre son œil, après avoir été grièvement blessé par le projectile dont la nature n'est toujours pas déterminée par l'enquête diligentée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Mais Sofiane était persuadé que c'est un tir de LBD (Lanceur de balles de défense) qui l'avait éborgné, une arme sub-létale (proche de la mort) utilisant un projectile conçu pour se déformer ou s'écraser à l’impact et limiter le risque de pénétration dans un corps. Il demandait que l'État soit condamné dans cette affaire et réclamait le versement de 105 000 euros au titre du préjudice subi.
Algérien éborgné à Lyon : Les questions essentielles restent sans réponses
Cependant, la justice a écarté la responsabilité d'un policier municipal que la victime et des supporters soupçonnaient d'avoir tiré au LBD. L'enquête de l'IGPN avait établi, selon des médias français, que le policier qui avait tiré à quatre reprises était à 60 mètres du jeune Algérien. Et ce, alors que les balles du LBD ne pouvaient pas aller au-delà de 17 mètres.
L'affaire a été conclue cette semaine sans qu'elle puisse répondre aux questions essentielles dans le dossier du jeune supporter de l'équipe d'Algérie éborgné lors des scènes de liesse ayant suivi le sacre africain des Verts. Par quel projectile a été atteint Sofiane ? Et qui a tiré le projectile qui a éborgné le jeune Algérien ? Sofiane pouvait être touché par un tir de LBD, mais selon des expertises de cette enquête il pouvait aussi être touché par autre chose.
