Fréquentations de Mohammed VI : The Times ajoute une couche

Azaitar, avec Mohammed VI

Le roi du Maroc attire l'attention des médias internationaux. Sa vie, son faste, ses fréquentations sont scrutés par ces médias qui ne sont que des relais d'un marasme au Maroc. Mohammed VI aime la vie, il aime voyager et s'amuser, mais n'est pas un travailleur acharné. Il passe des mois en dehors du pays avec des amis « peu recommandables ». C'est ce qu'a affirmé récemment the Economist. Un constat confirmé par un autre journal ; The Times.  

Il n'est un secret pour personne que le roi marocain aime festoyer. Dans son entourage, le très controversé Abu Azaitar, un champion d'arts martiaux mixtes de 37 ans qui a été emprisonné en Allemagne pour un crime violent, a une grande influence sur le roi. Le sportif et ses deux frères se comportent comme chez eux dans les résidences du roi. Dans ce contexte économique difficile au Maroc, la présence de cette famille auprès du roi dérange et les Marocains et les services de sécurité.

En effet, le monarque absolu, qui ne se gêne pas à être vu avec un  criminel bling-bling, choque les Marocains. Ces nouveaux amis du roi sont dans l'entourage royal. Ils contrôlent même l'accès au roi, profitent de sa flotte de voitures de luxe et ordonnent aux fonctionnaires d'obéir à leurs caprices, selon The Times. Pour contrecarrer cette influence, les services de sécurité marocains ont lancé une campagne médiatique sans précédent contre les frères, ciblant pour la première fois le cercle royal.

Les Azaitars exercent une « influence de type Raspoutine » sur le roi, a déclaré l'un des rapports officiels de ces services, toujours selon le même journal. Ainsi, Mohammed VI, qui règne depuis 1999, est désormais confronté à une remise en cause sans précédent de son autorité sur la question depuis l'intérieur de l'État, selon un membre de la famille royale cité par The Times.
« Un seuil nouveau et dangereux a été franchi. Les services de sécurité tentent maintenant de gérer la cour du roi et sa vie personnelle », a déclaré le prince Moulay Hicham, cousin germain du roi, au Times. Le prince fait référence dans ses déclarations à un groupe de courtisans et de hauts fonctionnaires. « Il pénètre maintenant le dernier rempart du système politique, qui a été laborieusement construit au fil des décennies pour gérer le délicat équilibre de la cohésion nationale », ajoute ce prince.

Mohammed VI isolé

Le journal met également en avant les absences répétitives du roi. En effet, son image est partout, mais lui n’est nulle part dans le royaume. Il est habitué à passer des semaines à Paris ou encore des mois au Gabon, en Afrique de l'Ouest. Des absences accentuées depuis qu'il fréquente les frères Azaitars. Les observateurs de la scène politique marocaine expliquent que les frères Azaitars ont permis au roi d'échapper à un rôle qu'il a toujours en partie détesté. Le rôle du roi qui travaille et qui décide. « Il garde jalousement son pouvoir et contrôle chaque décision importante », a déclaré le responsable qui a requis l'anonymat au Times en expliquant que « en même temps, il déteste le travail acharné ».

En raison de cette paresse « des projets comme les hôpitaux sont retardés parce qu'il ne les inaugure pas. Les diplomates passent des mois à attendre de le rencontrer pour leur accréditation », a indiqué ce responsable marocain, qui révèle que « quand le roi s'en va maintenant, il dit même aux fonctionnaires de ne pas prendre la peine de lui envoyer le rapport quotidien sur les renseignements ».

Ainsi, dans ce contexte économique difficile au Maroc, le roi est démissionnaire. Ce constat inquiète notamment les services de renseignements qui, selon le Times, reprochent aux frères Azaitars d'avoir éloigné même la famille proche du roi et leur avoir bloqué l'accès à Mohammed VI.

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