Les Algériens sont nombreux à vouloir quitter le pays, certains pour des vacances et d'autres pour s'installer définitivement à l'étranger. Ils sont des milliers à déposer leurs demandes de visas pour les pays occidentaux, dont certains offrent de véritables opportunités et facilitent l'installation et l'intégration, à l'instar du Canada qui traverse une période de manque de main-d'œuvre.
Face aux opportunités qu'offre le Canada, ces Algériens ne se font pas prier. Ils sont des milliers à déposer leurs dossiers d'installation. D'autres profitent des informations qui circulent sur le net pour déposer un visa touristique. « Ils répondent positivement et accordent facilement le visa », peut-on lire sur les réseaux sociaux. « J'ai déposé ma demande en étant sûre que j'aurai un refus », affirme Cylia qui annonce avec une grande joie avoir obtenu le fameux sésame.
Les informations circulent rapidement sur les réseaux sociaux, ce qui a encouragé de nombreuses personnes à déposer des demandes pour le Canada. Les demandes étant déposées d'une façon électronique, ceux qui se déplacent au centre de réception des visas pour le Canada, situé à ex-rue Debussy à Alger, le font pour déposer leurs passeports afin de récupérer leurs visas.
Ce centre a été pris d'assaut par des milliers de personnes le lundi 8 mai. Une foule immense s'est constituée devant ce centre, l'obligeant à instaurer une nouvelle règle. Les passeports ne seront déposés qu'après avoir obtenu un rendez-vous. Ces images et vidéos qui ont fait le tour des réseaux sociaux ont relancé le débat sur la fuite des cerveaux. En effet, après les médecins, les informaticiens, les infirmiers, maintenant, même ceux qui ont des métiers manuels ont la possibilité d'immigrer. « Après la France, le Canada siphonne les compétences algériennes », alerte un internaute. Ainsi, après la France, le Canada confirme son statut de pays d'accueil pour les Algériens. Il est la deuxième destination des Algériens pour l’immigration.
Saadi B.-A., qui a reçu son visa touristique pour ce pays affirme : « je veux vivre. Ici, il n'y a rien. Au moins, au Canada, je pourrai travailler et avancer dans ma vie ». Marié récemment, ce jeune Algérien ajoute : « je sais que c'est un sacrifice, mais dès que je règle mes papiers, je ramène ma femme avec moi ». En tout cas, au train où vont les choses, les compétences partent et laissent un vide énorme dans le pays.