L'Arabie saoudite se fâche et fait remonter les prix du pétrole

Chevalet de pompage - Pétrole

L'économie américaine est sous la menace imminente d'un défaut de paiement. Le monde entier tremble. À partir du 1er juin prochain, le Trésor pourrait être incapable d'honorer toutes les obligations du gouvernement américain. C'est une situation complexe qui a impacté les prix du pétrole. Cependant, après un premier avertissement de l'OPEP et un deuxième de l'Arabie saoudite, les prix du pétrole connaissent une légère remontée.

Ce mercredi 24 mai, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, est cédé à 78,19 USD. Le brut américain West Texas Intermediate est également en baisse et est cédé à 74,33 USD le baril. Les prix du pétrole ont donc rebondi. Cette légère hausse fait suite à deux déclarations qui ont secoué les marchés. La première est celle du  secrétaire général de l'OPEP Haitham Al Ghais, qui a averti que le sous-investissement dans le secteur pétrolier et gazier pourrait entraîner une volatilité du marché à long terme et mettre en péril la croissance mondiale.

La deuxième est celle du ministre saoudien du Pétrole lors de la 30e conférence annuelle sur le pétrole et le gaz au Moyen-Orient (MPGC). En effet, le prince Abdelaziz ben Salmane a adressé une mise en garde contre les paris sur la poursuite des baisses de cours. Des shorts qui se sont accentués dans un contexte de crise aux USA autour du plafond de la dette américaine. C'est ce qu'explique Craig Erlam, analyste chez Oanda qui ajoute que la déclaration du ministre saoudien du Pétrole est un message à peine voilé sur la production du pétrole en Arabie saoudite. Cette déclaration de Abdelaziz ben Salmane serait un « signe que le groupe envisage de réduire encore sa production dans un contexte économique mondial plus sombre », indique le même analyste.

Ainsi, à l’approche de la prochaine réunion ministérielle début juin de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), l'un des plus grands pays producteurs de pétrole pourrait envisager une nouvelle coupe dans sa production pour soutenir les prix. Ce pays pourrait être suivi par d'autres, ce qui réduirait l'offre et ferait grimper les prix. L'OPEP se montre donc plus réactive que jamais. Cette organisation est devenue soudée et cohérente. Une bonne nouvelle pour les producteurs du pétrole, comme l'Algérie.

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