Accord de 1968 avec l'Algérie : Le président du Sénat se joint aux détracteurs

Gérard Larcher, président du Sénat français

En France, les débats s'intensifient sur l'immigration. Les politiciens se prononcent sur leur vision et leur volonté dans ce dossier. L'accord de 1968 entre L'Algérie et la France est parmi les sujets qui accaparent une grande partie de ces débats. En effet, cet accord est sous les feux d'une partie de la classe politique française.

Ainsi, cette campagne qui a commencé avec les déclarations de l'ex-ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt prend de l'ampleur. Ce diplomate, parti en croisade contre cet accord qui accorde certains avantages aux Algériens, est suivi par d'autres hommes politiques. La boîte de Pandore est donc ouverte.

Profitant de cette brèche, l'ancien Premier ministre Édouard Philippe a dénoncé l'accord de 1968 entre l'Algérie et la France. La campagne ne s'arrête pas la. Plusieurs autres ont émis le même vœu : revenir en arrière sur les privilèges accordés aux Algériens.

Parmi ces politiciens, nous retrouvons le deuxième homme d'État français : Gerard Larcher, président du Sénat, qui est également hostile à l'accord. « Je pense que je n'ai pas entendu ces propos de la part d'Édouard Philippe en 2018 alors qu'il proposait un texte pour réguler les flux migratoires […] je me dis pourquoi n'a-t-il pas répondu aux propositions de la majorité sénatoriale de réguler les flux migratoires par rapport à l'immigration du travail, par rapport au regroupement familial », a donc taclé le président du Sénat, l'ancien premier ministre faisant peser le doute sur sa sincérité.

Revenant sur l'accord de 1968, le président du Sénat a déclaré : « nous sommes 55 ans après, les conditions ont changé et je pense que ce traité, il faut le réexaminer d'une manière sereine. Mais le réexaminer est essentiel. En effet, il introduit une discrimination y compris par rapport à d'autres pays. Notamment, vous le savez, les conditions dans lesquelles on a une autorisation de long séjour beaucoup plus rapide pour l'Algérie ou en matière de regroupement familial. Je crois que ce traité doit être revisiter ».

Gerard Larcher a conclut que ces déclarations ne sont pas hostiles à l'Algérie. « Je le dis d'autant plus que j'ai avec l'Algérie et le Conseil de la nation algérienne des relations positives. Mais je crois que nos relations avec l'Algérie nécessitent aussi de se dire la vérité ». D'ailleurs, sur les relations du président du Sénat avec l'Algérie, le deuxième homme d'État français a rencontré quelques heures après ces déclarations l'ambassadeur d'Algérie en France. Une « rencontre fructueuse de l’Ambassadeur Saïd Moussi avec M. Gérard Larcher, Président du Sénat. L’entretien a porté sur les relations bilatérales et la consolidation de la coopération parlementaire », a commenté l'ambassade d'Algérie en France dans un Tweet .

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