L'économie mondiale a subi de nombreuses crises qui ont eu un impact considérable. La pandémie du covid-19 et la guerre en Ukraine ont entravé la croissance, un constat partagé par les analystes du secteur économique et les institutions financières. Le ralentissement économique touche le monde entier, y compris l'Algérie qui dépend largement de la santé des grandes économies en raison de sa dépendance aux hydrocarbures. Par conséquent, l'économie mondiale morose a également des répercussions sur l'Algérie.
La banque mondiale et les autres institutions financières s'accordent à dire que l'économie mondiale traverse une période difficile. Elle met en avant cette crise et reste pessimiste sur l'avenir proche. Concernant l'Algérie, le rapport de cette institution, publié le 11 juin, n'est pas réjouissant. En effet, la Banque mondiale prévoit une croissance à la baisse pour l'année 2023.
Ce rapport sur les perspectives de l'économie mondiale tranche avec les incertitudes. Il est sans concession. La Banque mondiale prévoit un ralentissement de la croissance mondiale. Elle va « marquer le pas en 2023, pour tomber à 2,1 %, contre 3,1 % en 2022 », affirme la BM. Cette baisse concerne également l'Algérie, classée dans la région MENA. « La croissance dans la région MENA devrait ralentir à 2,2 % en 2023, avec des révisions à la baisse par rapport aux projections de janvier, tant pour les pays exportateurs qu’importateurs de pétrole », indique le rapport.
Faisant partie des pays exportateurs du pétrole, l'Algérie est donc impactée notamment par le recul des prix des hydrocarbures et par le flou qui caractérise les marchés pétroliers. Ainsi, la baisse de la demande sur les hydrocarbures qui a fait reculer les prix du pétrole touche de plein fouet l'Algérie. Selon la Banque mondiale, la croissance économique en Algérie devrait encore reculer en 2023 pour s’établir à +1,7 % contre +3,2 % en 2022, +3,4 % en 2021 et -5,1 % en 2020. Il faut signaler qu'en 2020, la crise sanitaire a fait reculer les exportations de pétrole de l’Algérie à 20 milliards de dollars.
Ainsi, de rapport en rapport, les prévisions de la Banque mondiale reculent concernant l'économie mondiale en général et l'économie algérienne en particulier. Cela révèle la nécessité pour l'Algérie de diversifier son économie quasi dépendante des hydrocarbures et devenue otages des marchés pétroliers.