Le sommet des BRICS prévu en août en Afrique du Sud fait déjà l'objet d'une polémique. Alors que le président français Emmanuel Macron aurait souhaité y participer, la Russie juge inappropriée la présence d'un dirigeant ayant adopté une politique « hostile » envers Moscou.
Depuis que la Russie a déclaré la guerre à l'Ukraine, Emmanuel Macron n'a jamais caché son soutien à Kiev et son opposition à cette « opération spéciale » de la Russie. Et bien entendu, ce soutien passe mal chez les responsables russes, à leur tête le chef de l'État Vladimir Poutine. La France, ainsi que d'autres pays de l'UE et les États membres de l'OTAN menés par les États-Unis, sont en guerre diplomatique, mais aussi, et surtout économique contre la Russie.
C'est dans ce contexte que les chefs d'État des 5 pays membres du groupe des BRICS – le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud – s'apprêtent à se réunir en sommet en août 2023 en Afrique du Sud. Un sommet qui étudiera plusieurs questions, notamment celle concernant la demande d'adhésion au groupe des 5 d'autres pays, dont l'Algérie.
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Ce sommet des BRICS pourrait également voir la participation de la France, un pays qui ne fait pourtant pas partie du groupe. En effet, la ministre des Affaires étrangères française a indiqué, le mardi 20 juin, avoir fait connaître à Pretoria « la disponibilité et l'intérêt » du président Emmanuel Macron à participer prochain sommet. « J'ai fait état à mon homologue, Mme Pandor de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les BRICS », a déclaré Catherine Colonna à la presse au terme d'une visite officielle en Afrique du Sud.
Membre fondateur et influent du groupe des 5, la Russie affiche son veto à la présence de Macron au sommet des BRICS. « Le pays hôte est libre de déterminer lui-même la liste des invités, mais après consultation de tous les pays BRICS », a déclaré ce jeudi le vice-ministre des Affaires étrangères Ryabkov à l'agence de presse RIA. Et de souhaiter que l'Afrique du Sud la comprenne : « Nous espérons que notre point de vue sera pleinement accepté », précise-t-il.
« Il est clair que les chefs des États qui mènent une politique aussi hostile et inacceptable pour nous, qui arguent avec tant d'insistance et avec conviction que la Russie doit être isolée sur le plan international, qui partagent la ligne de l'ensemble de l'OTAN prônant notre prétendue défaite stratégique, un tel leader n'est pas convenable en tant qu'invité des BRICS », a argumenté Sergueï Ryabkov en faisant référence au président Emmanuel Macron.