La mort tragique de Nahel, un jeune franco-algérien, a mis en évidence de sérieuses préoccupations quant au fonctionnement des forces de sécurité en France. Il aura fallu une autre perte de vie pour que les problèmes soulevés par les ONG, les acteurs politiques et les associations soient enfin reconnus. En effet, plusieurs enquêtes menées en France ont révélé l'existence de racisme et de discrimination raciale au sein des forces de l'ordre.
La mort du jeune Nahel a donc soulevé le bouclier sur certains comportements des forces de l'ordre en France. Dans cette conjoncture d'émeutes urbaines en réaction à cette mort « absurde », les ONG continuent à condamner ces comportements des forces de l'ordre alors que certains partis politiques et dirigeants nient leur existence. L'ONU s'est jointe aux détracteurs des forces de l'ordre françaises et appelle la France à se pencher sur les problèmes structurels de sa police.
La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, s'est exprimée sur la situation en France lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève. « C'est le moment pour le pays de s'attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l'ordre », a-t-elle déclaré.
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« Nous appelons les autorités à garantir que le recours à la force par la police pour s'attaquer aux éléments violents lors des manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité », a martelé la responsable onusienne qui s'est également dite préoccupée par les violences qui ont éclaté après la mort du Franco-Algérien Nahel.
Il faut dire que la mort du jeune mineur a relancé les débats sur l'utilisation abusive de la violence par les forces de l'ordre françaises. En 2022, un nombre record de 13 décès a été enregistré après des refus d'obtempérer lors de contrôles routiers. Les organisations de défense des droits de l'Homme ont également mis en avant la violence excessive de certains policiers contre des manifestants et également le recours sans raison valable aux gardes à vue lors de ces manifestations.