Après la Tunisie, l'Europe lorgne du côté du Maroc et de l'Égypte pour contenir la migration clandestine

L'Union européenne veut accélérer la lutte contre la migration clandestine et envisage de freiner ce phénomène en amont. Pour y arriver, l'Europe compte sur la coopération de pays d'Afrique du Nord en contrepartie d'une aide financière. Elle met donc en place une nouvelle stratégie qui consiste a bloquer les départs au lieu d'agir sur les arrivées.

Le ton est donné. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, après avoir signé des accords avec la Tunisie, a exprimé son souhait que ce partenariat soit un modèle pour de futurs accords avec les pays de la région. Sans citer les pays concernés par de futures accords, Ursula von der Leyen plante le décor. L'Union européenne compte sur les pays africains pour freiner le flux migratoire et compte y mettre les moyens. Aides économiques contre coopération sur l'immigration est donc la nouvelle stratégie de ce bloc politico-économique.

Il faut dire que l'UE a gagné son premier pari en arrivant à signer un accord avec la Tunisie. « Partenariat stratégique complet » est le nom donné à cet accord qui consiste à aider au développement économique du pays et également l'octroie d'une aide de 105 millions d’euros destinée à empêcher les départs de bateaux de migrants vers l’UE depuis les côtes tunisiennes et lutter contre les passeurs. Cet accord prévoit également de faciliter les retours de Tunisiens qui sont en situation irrégulière dans l’UE, ainsi que les retours de migrants d’Afrique subsaharienne depuis la Tunisie vers leurs pays d’origine. Le dernier point fait polémique vu le traitement réservé à ces migrants. Mais peu importe pour l'UE, du moment que la Tunisie empêche les futurs candidats à l'immigration clandestine de prendre le large.

Politique Abdelmadjid Tebboune adresse un message au roi d'Espagne

C'est donc sur ce modèle que l'Union européenne table avec les autres pays d'Afrique du Nord. Selon le journal 20minutes, qui cite ses sources, l’Égypte et le Maroc sont les deux prochains concernés par de futurs accords. Le journal affirme qu'un haut responsable européen, s’exprimant sous couvert d'anonymat, révélé que l'Europe veut étendre ses partenariats sur la lutte contre l’immigration avec l’Égypte et le Maroc. Sans donner de détails, les accords, qui seront éventuellement signés avec ces deux pays, se feront sur le modèle tunisien.


Vous aimez cet article ? Partagez !