Une organisation nostalgique de l'Algérie française dissoute par Darmanin

Civitas, parti politique d'extrême droite intégriste français

Depuis le vote de la loi confortant les principes républicains contre le « séparatisme » le 24 août 2021, soit 10 mois après l’assassinat de Samuel Paty, les dissolution d'associations et organisation se poursuivent. En effet, après avoir dissout plusieurs association et groupe proches de la mouvance islamiste, de mouvements d’ultradroite et d’ultragauche, c'est au tour de radicalisâtes catholique de subir les foudre du ministre français de l'intérieur Gérald Darmanin.

En effet, ce ministre a annoncé le 7 août la dissolution du mouvement catholique d'extrême droite Civitas à la suite de propos antisémites prononcés au cours de leur université d'été en Mayenne. C'est une première. Le ministre s'attaque aux catholiques intégristes.

Civitas a en effet été mis pointée du doigt par des activistes politiques qui ont souligné que ce parti a depuis des années activé contre les principes de la Républiques français. Le spécialiste du catholicisme contemporain Anthony Favier  rappelle l'héritage idéologique multiple du mouvement allant des thèses de Charles Maurras aux nostalgiques de Pétain, de l'Algérie française et de l'empire colonial français.

Effectivement, ce parti est connu pour son opposition à l'indépendance de l'Algérie et la glorification de ceux qui ont crée l'Organisation armée secrète (OAS) qui a commis de nombreux crimes en Algérie juste avant le départ des Français. Civitas est un parti haineux vers les immigrés en général et les immigrés algériens en particulier.

« C'est un mouvement hybride entre de vieilles thèses de la culture politique française anti-républicaine, d'inspiration maurrassienne, et des éléments un peu plus antisystème nouveaux comme on en voit beaucoup dans les forces d'extrême droite aujourd'hui », indique encore Anthony Favierqui, qui ajoute que ce parti  « défend une théologie et une liturgie que même l'Eglise catholique ne défend plus ». « Ils sont figés à l'époque de Pie X, un pape de la première moitié du XXe siècle. Ils sont contre la réforme liturgique, plutôt attachés au traditionalisme liturgique, à la messe en latin, contre Vatican II, c'est à dire la liberté de conscience des croyants », explique l'historien pour mettre en avant le caractère intégriste de ce mouvement.

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