La rentrée politique en France est marquée par plusieurs polémiques, notamment concernant l'abaya et l'immigration. En effet, ces sujets de société retiennent l'attention de la classe politique et des médias français. La question de l'abaya et du qamis est tranchée par le gouvernement qui a décidé de les interdire, place donc à la question de l'immigration. Celle-ci retiendra donc l'attention les jours prochains étant donné que la nouvelle loi sur l'immigration sera présentée devant le parlement.
Dans cette conjoncture, les hommes politiques se replacent. L'enjeu n'est pas seulement la loi sur l'immigration, c'est surtout la prochaine échancre présidentielle de 2027. En effet, pour remplacer l'actuel président qui ne pourra pas se représenter, les leaders politiques, notamment de droite, se disputent la place de candidat du courant proche d'Emmanuel Macron. L'ex-Premier ministre Édouard Philippe est favori pour représenter son courant, selon les sondages. « Le responsable politique qui viendrait vous voir en vous disant "la prochaine élection présidentielle, on s'en fout, ce n'est pas le sujet", il vous raconterait des caramels. Ceux qui vous disent qu'ils n'y pensent jamais vous racontent des craques. Ceux qui y pensent en permanence, qui ne pensent qu'à ça, sont des dingues », a-t-il affirmé sur les plateaux de TF1.
La course à l'Élysée lancée
Edouard Philippe a donc commencé sa campagne électorale par des sorties médiatiques. Il se positionne dans la lignée de la droite traditionnelle en France. Pour arriver au pouvoir, cet ex-chef du gouvernement reprend les thématiques sociétales chères à ce courant politique. Le sujet de l'immigration fait donc partie de ses priorités. Pour Édouard Phillipe, l'immigration est un fardeau pour la France. Il est aussi de ceux qui veulent l'annulation de l'accord de 1968 sur l'immigration signée avec l'Algérie. C'est ce qu'il avait déclaré y a quelques mois.
Pour cette rentrée politique, cet ancien premier ministre est revenu à la charge. Dans une interview accordée à TF1, Édouard Philippe a affirmé qu'il « soutiendrait » les mesures portées par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, concernant la nouvelle loi sur l'immigration. L’ancien premier ministre a encore appelé à revoir « l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie » qui réglemente la circulation, l'emploi et le séjour des ressortissants algériens dans l’Hexagone. « La pression migratoire s’inscrit dans une logique totalement différente de celle de l’époque, je ne crois pas que les justifications soient toujours de mise », a-t-il plaidé.
Edouard Philippe déclare également : « nos relations avec l’Algérie ne sont pas normalisées. Et la pression migratoire s’inscrit dans une logique différente de l’époque ». Pour pouvoir annuler cet accord, ce responsable politique indique : « nous pouvons dire au pouvoir algérien que vous défendez vos intérêts, vous avez vos contraintes et elles sont respectables. Nous aussi, nos intérêts et nos contraintes sont respectables ». La course à l'Élysée est donc lancée, et comme il fallait s'y attendre, l'Algérie sera présente dans cette pré-campagne à l'élection présidentielle de 2027.