La police de Toulouse, dans le sud-est de la France, a interpellé, lundi 2 octobre, onze individus impliqués dans un réseau criminel. Ces individus sont accusés d'avoir volé des centaines de vélos et de trottinettes avant de les expédier en Algérie et au Maroc pour les revendre.
À Toulouse mais aussi dans plusieurs autres villes de France, le phénomène de vol de vélos et de trottinettes électriques a pris ces dernières années des proportions alarmantes. À tel point qu'une page sur le réseau X (anciennement Twitter) a été créée spécialement pour alerter sur les vols de ces engins à deux roues. Des messages sont publiés presqu'au quotidien pour faire part du vol de vélo et de trottinettes dans plusieurs endroits de la ville.
[VOLÉ] @PoliceNat31 @Toulouse @velovoletoulous @2pieds2roues
🚴♂️ [Vélo de route, ORBEA, ONIX, taille 54]
📍 [Toulouse / Minimes]
⌚️ [27/08/2023]
✊Aidez-nous : Ouvrez 👀 / Partagez RT 🔁
Marquage: non.
Mini sonnette noire // 2 porte-bidons
Contact: https://t.co/0v8OcTrUa2 pic.twitter.com/YiNDujX4a7
— seb (@sepb7) September 16, 2023
Face à la recrudescence de ces vols, les services de la police de Toulouse ont ouvert une enquête en février 2022. Une enquête qui a abouti lundi au démantèlement d'un réseau criminel composé de 11 membres et qui serait responsable de la majorité de ces vols. Ces individus qui agissaient depuis plus d'un an, auraient volé des centaines de vélos et de trottinettes avant de les acheminer à l'étranger pour les revendre.
Les vélos et les trottinettes volés coûtent entre 300 et 2000 euros l'unité en France
Selon le journal français La Dépêche du Midi, les policiers ont découvert que les membres de ce réseau criminel étaient spécialisés dans différentes tâches, de la phase de vol à la revente, en passant par le transport. Une fois volés, les vélos et les trottinettes étaient soigneusement dissimulés dans des endroits discrets, en attendant que des « transporteurs » puissent les expédier vers l'Algérie et le Maroc, afin de les revendre au marché noir.
Durant plus d'un an, des centaines de vélos et de trottinettes qui coûtent entre 300 et 2000 euros l'unité, auraient ainsi été chargés dans des camions ou des véhicules avec remorque avant d'être expédiés à destination des deux pays voisins d'Afrique du Nord. Entamée lundi, l'audition des membres de ce réseau pourrait se poursuivre jusqu'à vendredi. Les enquêteurs pouvant user de 96 heures de garde à vue pour les délits commis en bande organisée. Ils seront par la suite déférés devant le parquet de Toulouse.