Le parti de Marine Le Pen s'attaque à l'Algérie et fait l'éloge du Maroc

Montage : Marine Le Pen sur fond de drapeaux de la France et de l'Algérie

Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à la présidence, les relations entre la France et le Maroc se sont tendues. Par contre, les relations avec l'Algérie même si elles ne sont pas excellentes, elles ont connu des périodes polémiques pour les deux pays. Emmanuel Macron a donc le contact plus facile avec Alger, ce qui a été dénoncé par les politiciens français pro-marocains. 

En effet, la droite et l'extrême droite française ne cessent de dénoncer le fait qu'Emmanuel Macron se rapproche de l'Algérie. Pour ce courant politique, ce rapprochement est fait au dépens de Rabat. Toutefois, pour revenir au début des tensions entre Rabat et Paris, ces mésententes trouvent leur origine dans le scandale d'espionnage avec le logiciel Pegasus. Lors de l'éclatement de ce scandale, le pays de Mohammed VI a été accusé d'espionner des milliers de téléphone dont celui du président Macron français. L'affaire a été étouffée par les commissions d'enquête mises en place dans l'Hexagone mais ses répercussions sont toujours présentes dans les relations franco-marocaines.

Cette situation n'arrange pas les pro-marocains parmi la classe politique française. Il s'agit surtout du courant de droite et d'extrême droite qui est traditionnellement plus proche du Maroc que de l'Algérie. Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN) sont les plus virulents concernant le choix d'Emmanuel Macron de se rapprocher d'Alger. Ces deux partis ne ratent aucune occasion pour appeler le Président français à changer sa politique envers les deux pays d'Afrique du nord.

La droite française opte pour le Maroc, au dépens de l'Algérie

C'est dans cette conjoncture que le premier vice-président du Rassemblement National (RN) et maire de Perpignan, Louis Aliot, a accordé une interview à la chaîne israélienne pro-marocaine H24 Info. Dans cette interview, ce cadre du RN n'a pas raté l'occasion de s'attaquer au Président français. Il affirme notamment en ce qui concerne le rapprochement de Paris avec Alger, que "Macron fait froidement des calculs électoraux et politiciens en faveur des binationaux algériens de France. Des électeurs plutôt que de l’honneur. C’est sa devise".

Il ajoute encore que le président français a "choisi son camp. L’Algérie plutôt que le Maroc. C’est ainsi qu’il avait déclaré que la colonisation française avait été un crime contre l’humanité et qu’il a donné à un historien communiste le soin de réécrire cette histoire en culpabilisant la France. Qu’a-t-il obtenu en échange ? Des votes, c’est certain. Quoi d’autre ? On le saura un jour. Mais pour un Président français, ce n’est pas glorieux."

L'élu d'extrême droite n'a pas tari d'éloges le royaume chérifien, notamment en ce qui concerne l'immigration. Pour lui, "le Roi (Mohammed VI, Ndlr) est un symbole fort d’unité et de paix au-delà de ses frontières. C’est très important. Je suis donc favorable à développer des relations franches et directes qui pourraient prendre l’aspect d’échanges politiques, culturels et économiques spécifiques". Si Macron a choisi Alger, la droite française opte pour Rabat. Le RN promet même que si "Marine est Présidente en 2027, nul doute que le Maroc sera un interlocuteur privilégié".

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