Obtenir un visa pour le Canada est un vrai parcours du combattant pour de nombreux ressortissants algériens, y compris pour ceux qui ont de la famille au pays de l’érable. C’est ce que vient de subir ce père de famille qui voulait rejoindre sa femme gravement malade et ses deux enfants. Il s’est fait refuser, à cinq reprises, un visa touristique pour venir aider sa femme dans sa lutte contre un cancer agressif.
C’est un appel qui déchire le cœur qu’a lancé une jeune femme d’origine algérienne, naturalisée canadienne. Atteinte d’un cancer fulgurant, Ibtissem Koulali, une maman de 35 ans et mère de deux enfants, ne veut qu’une seule chose : voir à ses côtés son époux algérien, Nassim Derouiche, afin de l’aider à surmonter sa maladie. Mais son souhait se heurte à un obstacle majeur : son époux s’est vu refuser cinq fois un visa d’entrée au Canada.
« Ce que je demande, c’est qu’on accepte le visa pour des raisons humanitaires afin que mon mari soit là avec moi et mes enfants pour m’aider à traverser toutes ces épreuves », explique Ibtissem Koulali, au Journal de Montréal. La jeune maman de deux enfants, âgés de 5 mois et de 18 mois est atteinte d’un cancer métastasé au niveau de l’estomac, du foie, du poumon et de l’œsophage. Cette algérienne qui vit à Gatineau depuis 13 ans et qui a obtenu la nationalité canadienne depuis 2017, se dit désespérée d’avoir son mari à ses côtés.
Visa pour le Canada : cinq demandes, cinq refus
Le mari d’Ibitssem qui attend sa résidence permanente au Canada depuis 2021, s’est vu refuser à chaque fois sa demande de visa. « J’ai fait la cinquième demande [pour un visa de touriste] quand j’ai eu mon diagnostic en août avec un consultant en immigration pour être sûre de ne pas faire d’erreurs avec toutes les lettres des médecins. Trois jours après, on avait une lettre de refus », déplore la jeune maman.
Faute de pouvoir vivre ensemble au Canada, c’est en France que le couple s’est marié religieusement et c’est dans ce pays que la jeune épouse est tombée enceinte de ses deux enfants. Malgré les garanties présentées par la jeune femme et surtout l’avis de ses médecins sur la nécessité de la présence de son mari à ses côtés, les autorités canadiennes refusent toujours la délivrance du fameux visa.
Dans ses lettres de réponse, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) indique que les demandes de visa du mari de Mme Koulali ne répondent pas aux exigences, notamment parce qu’il a « des liens significatifs au Canada » et que « la raison de [la] visite au Canada n’est pas compatible avec un séjour temporaire », comme l’indique le courrier consulté par le journal canadien.