Le football algérien ne cesse de faire l’objet de menaces de la part des instances suprêmes de la gestion du football mondial, notamment la FIFA. En effet, aussitôt intronisé, le nouveau président de la Fédération algérienne de Football (FAF), Walid Sadi, se trouve confronté à une affaire scabreuse qui risque de voir l’Algérie suspendue de toutes les compétitions par la Fédération internationale de football (FIFA).
C’est une affaire délicate dont a hérité le nouveau président de la FAF, Walid Sadi. En effet, il y a quelques jours, la Commission des litiges de l'Instance mondiale s’est prononcée, en faveur de l’entraîneur tunisien Lotfi Sellimi qui a porté plainte en 2022 contre la direction de son ancienne équipe, l’Olympique Médéa, pourtant interdite de recrutement par l’instance mondiale.
La structure présidée par Gianni Infantino a tranché le 18 mai 2022 en faveur du technicien tunisien et son adjoint algérien Khaled Lemouchia et condamné l’Olympique Médéa à leur verser un montant estimé à plus de 5 milliards de centimes. Mais en raison de ses conditions financières difficiles, le club de Médéa a été dans l’incapacité d’honorer ses engagements, et par conséquent, il fut interdit de recrutement jusqu'au paiement de ses deux entraîneurs.
La FIFA met en demeure la FAF pour cette raison
Malgré cette mesure d’interdiction émise par Zurich, le président de la Ligue nationale de football amateur (LNFA), Ali Malek, a décidé d’accorder les licences aux nouveaux joueurs de l’O Médéa. En outrepassant cette mesure, le président de la LNFA, une instance émanant de la FAF, a causé des ennuis incommensurables au football algérien. En effet, l’avocat du technicien tunisien, Lotfi Sellimi, a décidé d’engager une action juridique contre l’Olympique de Médéa auprès de l'Instance de Zurich.
Dans la foulée, la FIFA a envoyé un mise en demeure à la FAF, alors dirigée par l’ancien président Djahid Zefizef, à propos du paiement des salaires de l’ex-staff technique de l’O Médéa. Mais les choses en restèrent là, jusqu’à l’élection du nouveau président de la FAF, Walid Sadi. Ce dernier a reçu à son tour une demande d’explication en provenance de la FIFA à propos de cette affaire. Dans sa correspondance, l'Instance mondiale aurait menacé d’exclure la FAF de toutes les compétitions internationales de football, selon certaines sources.
Face à cette menace, la FAF a envoyé mardi dernier un courrier à la FIFA pour lui expliquer la genèse de cette affaire des licences octroyées par la LNFA à l’Olympique Médéa et de sa disponibilité à régler le litige de l’entraîneur tunisien. Selon le journal arabophone Echourouk, le président de la FAF a également abordé cette affaire avec Gianni Infantino, lors de leur dernière rencontre à Zurich en Suisse. Le président de la FAF a reçu des garanties de la part d'Infantino que la FAF ne risquerait aucune sanction, selon la même source.
