Les relations entre le Maroc et la France sont dans un mauvais état. L’animosité entre les deux États n’a pas épargné le volet humanitaire, comme le confirme le dernier séisme qui avait endeuillé le Royaume. En effet, même les aides en provenance de la France au profit des victimes ne sont pas acceptées par le royaume chérifien. C’est ce qu’ont vérifié à leurs dépens deux élus français qui ont vu leur convoi de dons destinés aux sinistrés refoulé.
Suite au tremblement de terre meurtrier qui avait frappé le Maroc le 8 septembre, de nombreux pays ont proposé leur aide aux autorités marocaines. Même l’Algérie qui avait pourtant rompu ses relations diplomatiques avec le royaume, avait annoncé sa disponibilité à aider les victimes de la catastrophe. Mais le gouvernement marocain a affiché un refus catégorique à l’aide algérienne, à l’instar d’ailleurs de celles de nombreux autres pays dont la France.
La réaction des autorités marocaines a été sévèrement critiquée, notamment dans les médias français. Pour de nombreux observateurs, le refus par le Maroc des aides proposées par la France est en lien avec les relations diplomatiques tendues entre les deux pays. Cependant, malgré ce refus, plusieurs associations humanitaires dans l’Hexagone se sont mobilisées pour venir en aide aux sinistrés du séisme.
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Le convoi de dons était destiné aux sinistrés du séisme de Marrakech
Près de deux mois après la catastrophe, la mobilisation en France pour venir en aide aux sinistrés de l’Atlas se poursuit. C’est le cas de deux élus de la commune de Saint-André dans les Pyrénées-Orientales, Joëlle Eveillard et Jacques Jourda, qui ont décidé d’apporter leur aide à une initiative humanitaire en faveur des sinistrés. À cet effet, un transporteur argelésien, a reçu des dons pour les sinistrés : couettes, couvertures, linge de maison, vêtements, lunettes, articles d’hygiène, etc.
Un camion et une remorque ont été rapidement remplis et acheminés par bateau à destination du port de Tanger, rapporte cette semaine le journal français L’Indépendant. Les deux élus français ont ensuite pris l’avion pour Marrakech, dans l’attente de la venue du convoi. Mais une fois arrivé à Tanger, le camion d’aide a été refoulé par la douane du royaume, relate la même source.
Déçus, les deux élus des Pyrénées-Orientales ont tenté une fois revenus en France de livrer le contenu de leur convoi à l’association d’entraide pour l’Ukraine, près de Perpignan. Mais celle-ci recherchant surtout des médicaments n’a pas pu accepter cette aide. C’est finalement l’association Emmaüs située à Pollestres, qui a reçu le convoi pour qu’elle puisse le faire parvenir aux réfugiés et sinistrés des zones de tremblements de terre et de conflits.