Un Algérien de 34 ans est jugé, depuis mardi 14 novembre, par la Cour d’assises de Bobigny à Seine-Saint-Denis, pour avoir kidnappé et séquestré deux de ses enfants en juillet 2020 à Drancy. Le père de famille qui était à l’époque des faits séparé de sa femme, s’est introduit en utilisant la force dans la maison de sa belle famille et a réussi à enlever sa fille de 6 ans et son fils de 7 ans.
Le 7 juillet 2020, un garçon et une fille ont été enlevés par leur père au domicile de leur grand-mère à Drancy (Seine-Saint-Denis), a annoncé la préfecture de police de Paris qui a lancé un appel à témoins. Le petit garçon, Abdelwahab, âgé de 6 ans, et sa sœur Saloua, 7 ans, ont été enlevés vers 5h15 du matin, chez leur grand-mère, par leur père « casqué et vêtu de noir », a expliqué la préfecture dans un communiqué.
Selon les informations du Parisien, le père Fouad S., âgé à l’époque des faits de 31 ans avait mis au point une véritable opération commando pour kidnapper deux de ses quatre enfants. Il était en effet accompagné par deux hommes, munis d’une disqueuse et d’un bélier, pour ouvrir la porte de l’appartement de sa belle-mère et enlever ses deux enfants. Ces derniers ont été emmenés de force par leur père dans une voiture avec l’aide des deux complices.
Faits-divers Conflit meurtrier entre la DZ Mafia et les « Blacks » à Marseille
Trois jours plus tard, la sûreté départementale a retrouvé le père de famille et ses enfants sains et saufs, dans un hôtel de Villepinte où Fouad S., s’était réfugié avec ses deux enfants. Il les avait enfermés dans des sacs de sport. Durant les trois jours de cavale, et pour les cacher, le père transportait ses enfants dans de grands sacs noirs.
Le père de famille algérien sera jugé pour enlèvement et séquestration
Avec son ex-femme, Fouad S., a eu quatre enfants nés entre 2012 et 2016 dont les deux qu’il avait réussi à kidnapper en juillet 2020. Le couple qui avait vécu une année en Algérie a fini par rentrer en France. L’épouse qui a fait part aux autorités de la radicalisation religieuse de son mari algérien, s’est séparée de lui en 2017. Victime d’une dépression, elle avait délégué l’autorité parentale à sa mère et quitté la région parisienne.
Depuis, l'Algérien, qui cherchait à récupérer la garde de ses enfants, a fini par passer à l’acte en optant pour leur kidnapping. « J’adresse une pensée particulière à mes enfants, c’est à eux que j’ai fait du mal, ainsi qu’à la famille », a déclaré le père de famille mardi devant le juge de la Cour d’assise de Bobigny au 1er jour de son procès qui doit se tenir jusqu’au 24 novembre. Un procès dans lequel six autres personnes sont également jugées pour complicité d’enlèvement et séquestration de mineur de moins de 15 ans.