Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Europe subit de plein fouet une crise d'approvisionnement en gaz, y compris le GNL. Les cartes ont été redistribuées et le vieux continent s'est tourné vers de nouveaux fournisseurs pour ne plus dépendre du gaz russe. Toutefois, en ce qui concerne le Gaz naturel liquéfié (GNL), la Russie reste toujours incontournable pour l'Europe.
La guerre en Ukraine a donc changé la donne de l'approvisionnement de l'Europe en Gaz. L'Algérie fait partie de ces pays pour qui cette guerre est une véritable aubaine pour grignoter des parts de marché en Europe. La Russie, qui était le plus grand fournisseur de gaz de l'UE à travers les oléoducs ou « pipeline » avec une part de 38,8 %, juste devant la Norvège (38,1 %), s'est rétrogradée en 2023. En effet, au premier trimestre de l'année en cours, la Russie a perdu 21 points de pourcentage, tandis que la Norvège a progressé de 8 %, l'Algérie de 7 % et le Royaume-Uni de +4 %.
En ce qui concerne le GNL l'Algérie fait encore mieux. Elle s'est installée sur le podium des pays fournisseurs de l'Europe. En effet, les Etats-Unis se positionnent comme le principal fournisseur, représentant un peu plus de 52% du total. La Russie, malgré les tensions géopolitiques et les sanctions, est en deuxième position. Elle fournit environ 13% du GNL au vieux continent. L’Algérie arrive à la 3e position à hauteur de 11% du GNL importé par l'Europe.
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Les températures jouent le rôle d'amortisseur sur les prix du gaz, y compris GNL
Il faut dire que les achats de gaz de l'Europe varient d'une période à une autre. Le contexte est favorable à l'augmentation de la demande, en raison des prévisions de températures plus basses. Toutefois, les températures actuellement modérées jouent un rôle d’amortisseur sur les prix du gaz qui devraient augmenter en cas de chute des températures durant l'hiver.
Il faut souligner que cet hiver, l'Europe ne devrait pas connaître de crise de gaz. Le stockage de gaz, dans les pays de l’UE, reste confortable à 98,94 % de leur capacité totale au 18 novembre. Cette abondance relative offre une certaine sécurité, bien que les sources commerciales ont également souligné les retards continus dans les livraisons via le canal de Panama, entraînant une redirection des volumes américains de l’Asie vers l’Europe.