L’Italie qui fait face à une grave pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, a décidé de recourir aux travailleurs étrangers. En effet, le gouvernement compte faire venir près d’un demi-million de travailleurs étrangers d’ici 2025 pour combler le manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs de la vie économique du pays.
Alors que l’Italie, à l’instar de plusieurs autre pays de la rive nord de la Méditerranée, fait face ces dernières années à un afflux massif de migrants clandestins en provenance notamment de l’Afrique, le gouvernement italien a décidé de se tourner vers l’immigration de travail afin de faire fonctionner l’économie du pays. L’Italie qui souffre d’un déficit en main-œuvre a décidé d’ouvrir les vannes de l’immigration pour les travailleurs étrangers, en tablant sur près de 500 000 arrivées d’ici 2025.
En effet, le gouvernement d’extrême-droite dirigé par Giorgia Meloni va faire entrer sur le sol italien 452.000 travailleurs étrangers d’ici 2025. Il s’agit des quotas d’immigration légale les plus importants depuis 2011, selon les spécialistes qui expliquent la décision du gouvernement par le constat de crise fait dans plusieurs secteurs de la vie économique, avec notamment un vieillissement accentué de la population.
L’Italie prévoit l’entrée de 452 000 travailleurs étrangers d’ici 2025
Ce pays sud-européen souffre d’un manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs. Selon l'Autorité européenne du travail (EURES), les métiers les plus demandés en 2024 en Italie sont liés à la santé, aux services sociaux, aux sciences et technologies, à l'ingénierie, à la construction ainsi qu'à l'hôtellerie. Des corps de métier en tension qui ne trouvent plus de main-d’œuvre à cause du vieillissement de la population italienne.
Les entreprises italiennes en quête de main-d’œuvre se sont ruées ces derniers jours sur les demandes de permis de travail dès l’ouverture du site du ministère de l’intérieur. Plus de 600 000 pré-demandes pour recruter des travailleurs étrangers en dehors de l’Union européenne, ont été déposées. « Le “décret flux”, qui prévoit l’entrée régulière de quelque 452 000 travailleurs sur les années 2023 à 2025, est la première véritable réouverture, depuis 2011, des frontières aux travailleurs réguliers », explique au journal Le Figaro, Ginevra Demaio, chercheuse senior au Centre de recherche et d’études de l’Idos, le Centre statistique sur l’immigration.
