Fiché S et sous OQTF, un Algérien radicalisé remis en liberté

Un Algérien radicalisé, fiché S et sous OQTF, a été libéré par la justice française. Selon plusieurs médias, la cour d'appel de Versailles a décidé de libérer jeudi dernier cet Algérien de 40 ans du centre de rétention administrative où il était retenu. Il ne sera donc pas expulsé vers l'Algérie, comme cela avait été prévu par le parquet de Versailles et la préfecture des Yvelines.

Alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé « l'expulsion systématique de tout étranger considéré comme dangereux par les services de renseignement » au lendemain de l'attentat d'Arras, la justice française vient de prendre une décision qui risque de contredire les plans du gouvernement. Il s'agit de l'affaire de ce ressortissant algérien qui se trouve en liberté sur décision de la justice alors qu'il est visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et qu'il est fiché S.

En effet, cet Algérien de 40 ans, retenu en vue de son expulsion vers l'Algérie, a été libéré le jeudi 21 décembre par la justice et raccompagné à son domicile par les policiers. Il est désormais assigné à résidence, alors même qu'il est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis le mois de mai 2021, délivrée par la préfecture de police.

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Parti en Syrie, cet Algérien avait rejoint Daech en 2013

Selon les informations du JDD, Kenzi B., né en avril 1983 à Oran et installé en France depuis 1990, avait été condamné à 9 années de prison en 2017 après être parti en Syrie pour rejoindre l'État islamique (Daech) en 2013. En octobre dernier, après avoir purgé sa peine, le condamné pour djihadisme est placé en CRA et sa nationalité française lui ait été retirée par un décret du 23 décembre 2020. Avisé d'une obligation de quitter le territoire français, Kenzi B. devait être expulsé vers son pays d'origine, l'Algérie.

La justice française empêche l'expulsion d'un radicalisé fiché S vers l'Algérie

Mais d'après les informations du magazine français, le prévenu saisit la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) en mai 2022 afin qu'elle statue sur son cas. Ce Franco-Algérien estime que la mesure de déchéance de nationalité qui lui a été affectée est « arbitraire et constitue une ingérence disproportionnée dans son droit au respect de sa vie privée et familiale ».

Le prévenu fiché S et inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) estime également que son expulsion vers l'Algérie est infondée. Le 20 octobre dernier, cet homme qui ne dispose désormais que de la nationalité algérienne était interpellé et admis au CRA de Plaisir (Yvelines).

À deux reprises, sa rétention a été prolongée. Mais à la troisième demande de prolongation, un juge des libertés et de la détention de Versailles a pris une ordonnance refusant d'autoriser la poursuite de la rétention, rapporte Europe 1. Kenzi B. a donc fini par être relâché jeudi soir par la justice et raccompagné à son domicile par les policiers.

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