Rachida Dati, ministre française de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, a été la cible de propos controversés de la part d'Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro, sur le plateau de l'émission « C dans l'air » de France 5.
Traitée de « petite beurette qui a réussi » sur un ton condescendant, les propos du journaliste sur la femme politique ont déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux et dans la classe politique. Le terme « beurette », utilisé par le journaliste du Figaro est perçu par beaucoup comme une insulte à caractère raciste et sexiste, réduisant la réussite de Rachida Dati à ses origines et à son genre.
Née en France de parents algérien et marocain, Rachida Dati a gravi les échelons de la République française pour devenir une figure incontournable de la droite. Son parcours n'a pourtant pas suffi à la protéger des attaques basées sur ses origines maghrébines. « Elle peut séduire des voix de gauche. Il y a des gens qui s’identifient à elle, car c’est la petite beurette qui est montée dans les échelons, qui a réussi », a déclaré Yves Thréard sur le plateau de France 5.
🚨🇫🇷 FLASH | « Rachida #Dati (…) c’est la petite beurette qui est monté dans les échelons », a déclaré Yves #Thréard, journaliste du Figaro.
— Cerfia (@CerfiaFR) February 7, 2024
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Les propos racistes contre Rachida Dati font réagir
Roze Ameziane, présidente du Mouvement pour l'émancipation des territoires, a condamné avec véhémence les propos du journaliste, soulignant leur nature discriminatoire et blessante. Lilia Bouziane, juriste, a également exprimé son indignation sur Instagram, dénonçant le fait que le nom de Rachida Dati soit utilisé de manière péjorative pour nier ses compétences et son mérite.
Cette polémique intervient alors que Rachida Dati nourrit des ambitions pour la mairie de Paris en 2026. Ses positions et sa personnalité clivent, mais les propos de Yves Thréard ont eu le mérite de mettre en avant les préjugés et les discriminations qui persistent envers les personnalités issues de l'immigration. Ministre et ancien maire, Rachida Dati subit encore des critiques teintées de « mépris de classe ».