L'affaire des deux voyageurs retrouvés morts dans le train d'atterrissage d'un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie a connu un nouveau rebondissement. La Cour d'appel d'Alger a rendu son verdict en prononçant l'acquittement pour les cinq accusés, dont des agents de sécurité de l'aéroport international d’Alger.
Selon le site arabophone Ennahar, la Cour d'appel d’Alger a réexaminé les faits et conclu à l'innocence de toutes les parties impliquées. Les accusés avaient été condamnés en première instance, à des peines allant jusqu'à dix ans de prison. Parmi les mis en cause, figurent trois employés de l’aéroport international d’Alger, deux agents de sécurité et un chauffeur. Ils étaient poursuivis pour homicide involontaire, complicité et non-assistance à personne en danger.
Les faits, faut-il le rappeler, se sont déroulés le 4 juin 2022, lorsque deux jeunes hommes, originaires de la localité de Hammadi à Boumerdes, tentaient une migration clandestine vers l'Espagne en s'infiltrant dans le train d'atterrissage d'un avion d'Air Algérie. Des vidéos les montrant à bord de l'appareil ont été partagées sur les réseaux sociaux.
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Les derniers moments des voyageurs filmés à l'intérieur de l'avion d'Air Algérie
Leurs corps sans vie ont été retrouvés quelques heures plus tard. Les derniers moments vécus par les deux jeunes hommes dans la soute d'un avion d'Air Algérie, ont été filmés et publiés sur les réseaux sociaux, provoquant l'émoi dans toute l'Algérie. L'enregistrement a été envoyé à un ami qui a ensuite alerté les services de sécurité. C'est grâce à cette vidéo que les enquêteurs ont pu localiser le lieu où se trouvaient les deux voyageurs qui ne savaient certainement pas qu'ils vivaient leurs derniers instants.
L'enquête a révélé que les victimes avaient réussi à pénétrer l'aéroport en franchissant une ouverture dans la clôture et en coupant des fils barbelés. Des traces de leur passage et des indices sur leur plan de migration ont été retrouvés sur leurs téléphones. Le premier procès, tenu en décembre 2022, a condamné les accusés à des peines allant jusqu'à dix ans de prison. Cependant, la Cour d'appel a réexaminé les faits et a conclu à l'absence de preuves suffisantes pour les incriminer.