Voile islamique à l'école : Un directeur démissionne suite à des menaces de mort à Paris

voile islamique - France - Menaces

La France, et plus particulièrement Paris, vit depuis quelques jours au rythme d’une affaire liée au port du voile à l’école. Le directeur d’un établissement scolaire a décidé, en effet, de quitter ses fonctions suite à des menaces de mort qu’il avait reçues dans le sillage de cette affaire. Depuis, la polémique enfle.

Les faits remontent, en fait, au 28 février 2024. Ce jour-là, le directeur de l’école Maurice-Ravel à Paris a interpellé trois élèves leur demandant de retirer leur voile. « L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS » avait refusé de s’exécuter. Chose qui a provoqué une altercation, indique le rectorat de Paris à l’AFP.

Accusant le directeur de l’avoir « tapée violemment au bras », la jeune fille a décidé de porter plainte à son encontre. La plainte n’a cependant pas abouti et a vite été classée car l'on a jugé cette « infraction insuffisamment caractérisée », a indiqué mercredi 27 mars le parquet.

Plainte et rassemblement de soutien au directeur

En guise de soutien au proviseur, un rassemblement a été observé dans la foulée devant l’établissement scolaire à l’initiative des syndicats des chefs d’établissements. L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Le directeur de l’école a, en effet, été destinataire de menaces de mort proférées contre lui sur le net. Prenant ces menaces au sérieux, ce dernier a décidé de quitter son poste et partir en retraite, a fait savoir le rectorat de Paris

« Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, accompagné et soutenu par les services du rectorat, a quitté son poste pour convenances personnelles », a écrit mercredi l’établissement.

Deux jeunes interpellés dans l'affaire du voile islamique

Les services de sécurité ont vite réagi à cet incident et ont enclenché une enquête qui a abouti à l’arrestation de deux jeunes dont l’un sera jugé le 23 avril prochain. L’autre mis en cause a été remis en liberté, indiquent des sources médiatiques.

La ministre de l’Education a également réagi à cette affaire. « J’adresse tout mon soutien au proviseur et à l’ensemble des équipes du lycée Maurice-Ravel face à cette situation inacceptable. Nous ne laisserons rien passer », a déclaré notamment Nicole Belloubet.

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