Un couple algérien résidant en France a été condamné pour avoir détourné 140'281 euros d'allocations familiales en provenance de France et d'Espagne sur une période de dix ans. Il s’agit d’un véritable scandale qui a secoué les fondations des systèmes français et espagnol de sécurité sociale.
Selon El Mundo, la police espagnole a arrêté un couple algérien qui bénéficiait de trois allocations sociales en Espagne alors qu'il résidait dans le sud de la France depuis 2014. Le couple a commencé à percevoir les prestations sociales basques en 2008 et est accusé d'avoir fraudé 140'281 euros. Le couple et leurs cinq enfants percevaient trois types d'aides : le revenu garanti (RGI), le revenu minimum vital (IMV) et l'aide complémentaire au logement (PCV).
L'escroquerie a débuté en 2008 lorsque le couple algérien a commencé à percevoir des allocations familiales basques tout en résidant en territoire espagnol. En 2014, le couple quitte l’Espagne pour s’installer en France. Profitant d'un manque de communication entre les administrations, ils ont cumulé les aides sociales des deux pays pendant plusieurs années sans déclarer leur situation réelle à l'administration.
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Ce sont les Espagnols ont révélé le détournements par le couple algérien des allocations familiales
C'est grâce à la vigilance de Lanbide, un organisme public espagnol, que les autorités françaises ont été alertées des agissements suspects du couple. Une enquête approfondie a révélé un stratagème élaboré pour pouvoir percevoir simultanément les aides sociales françaises et espagnoles, tout en dissimulant leur résidence en France aux autorités espagnoles. Le mari est poursuivi également, pour exercice d'une activité professionnelle en France non déclarée aux organismes sociaux. La police a découvert plusieurs véhicules non déclarés en possession du couple.
Le montant total des sommes indues s'élève à 178'000 euros, dont 140'281 euros effectivement détournés. Pendant des années, le couple algérien et leurs cinq enfants ont continué à toucher ces allocations familiales sans déclarer leur présence en France, tout en profitant également des aides sociales du gouvernement français.