Un réseau de trafic de faux papiers d'identité française a été mis au jour à la suite d'une enquête conjointe menée par les autorités de Montpellier et de Marseille. Les investigations ont permis de mettre fin à un commerce illégal orchestré depuis la Turquie et d'interpeller plusieurs individus dans les Hautes-Pyrénées.
Selon La Dépêche, parmi les personnes arrêtées, une seule a comparu devant le tribunal de Tarbes : une femme d'origine algérienne. Lors de la perquisition de son domicile familial, les forces de l'ordre ont découvert deux faux documents d'identité cachés dans son sac à main. Son mari, présumé être l'instigateur de cette acquisition, a avoué avoir commandé les faux papiers en ligne sans en informer sa conjointe.
Un complice, Noureddine T., absent lors du procès parce qu’il se trouve en Algérie, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il aurait incité le mari à acheter ces faux documents pour faciliter sa recherche d'emploi. Noureddine T., lui-même en situation irrégulière en France, a reconnu avoir utilisé des faux papiers pour travailler temporairement et ouvrir un compte bancaire. Si la femme a été relaxée, Noureddine T. a été condamné par contumace à six mois de prison avec sursis. Il a été depuis peu, expulsé vers l’Algérie.
Les faux papiers envoyés par poste depuis la Turquie
L’enquête de la police a révélé que ce réseau de trafic de faux papiers, sophistiqué et étendu, acheminait les faux papiers par voie postale en provenance de Turquie. Cette pratique lucrative, favorisée par l'anonymat du darknet, attire de nombreux individus désireux de se soustraire aux lois et d'obtenir une identité frauduleuse.
Les ramifications de ce réseau s'étendent sur plusieurs pays, compliquant l'identification et l'arrestation des têtes pensantes. La police aux frontières a intercepté plus de 300 envois de faux papiers dans le seul département de la Haute-Garonne, illustrant l'ampleur de ce commerce illégal.
