La police espagnole a mis fin aux activités d'un réseau spécialisé dans l'organisation de mariages gris en Espagne à des fins frauduleuses. 48 personnes ont été arrêtées dans les provinces de Barcelone et de Gérone, soupçonnées d'avoir organisé 77 mariages fictifs et d'avoir escroqué des immigrants marocains et algériens désireux de régulariser leur situation.
Selon le site d'information espagnol Vilapress, le réseau criminel opérait en deux équipes distinctes. Le premier groupe se consacrait au recrutement de citoyens espagnols complices de l'arnaque, se faisant passer pour des partenaires d'immigrés en situation irrégulière. Le deuxième groupe cible les immigrés algériens et marocains résidant en Espagne, en France ou en Belgique, désireux de régulariser leur situation.
Le coût d'un faux mariage est de 12'000 euros. Les trafiquants versent la somme de 8'000 euros à des citoyens espagnols complices de l'arnaque, qui se font passer pour des partenaires d'immigrés en situation irrégulière. En retour, les organisateurs exigeaient des immigrants jusqu'à 12'000 euros pour régulariser leur situation.
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Les migrants algériens et marocains sont d’abord accueillis en Catalogne et logés dans des appartements surpeuplés à Figueres (Gérone), moyennant 50 euros par jour. Les trafiquants fournissent de faux documents aux immigrants pour faciliter la régularisation. Ils leur prodiguent également les instructions détaillées sur les démarches administratives à suivre. Au total, 48 personnes ont été arrêtées dans les provinces de Barcelone et de Gérone, Sant Adrià de Besòs et Cornellà de Llobregat. Parmi les personnes arrêtées, 11 individus sont poursuivis pour fraude et 37 pour falsification de documents.
Selon les estimations des autorités, le préjudice financier causé par cette organisation criminelle s'élèverait à environ 616'000 euros, soit le montant total des sommes versées par les migrants pour régulariser leur situation. Il est important de noter que les migrants maghrébins notamment, préfèrent l'Espagne pour les avantages qu'elle représente en termes d'emploi, d'accès aux soins et la facilitation des procédures de régularisation.
