Le procès d’un réseau de mariages blancs, impliquant des sans-papiers algériens en quête de la nationalité française, s’est ouvert mardi au tribunal judiciaire de Reims. Les malfrats ciblaient des femmes françaises en situation financière précaire, leur proposant une solution de fortune : un mariage de complaisance contre 10'000 euros.
Selon le site régional l’Union, plusieurs femmes ont accepté ces mariages de façades moyennant rétribution, afin de sortir de leur galère financière. Au cœur de ce procès retentissant tenu, deux hommes qui gèrent ce réseau illégal de mariages blancs révélant au grand jour les rouages d'une entreprise frauduleuse opérant depuis plusieurs années.
D'un côté, des femmes françaises vulnérables, attirées par l'appât d'un gain facile. De l'autre, des Algériens en situation irrégulière, désespérément à la recherche d'une régularisation administrative sur le territoire français. Ce réseau de malfrats jouait sur les failles du système et les besoins de chacun pour les exploiter à son profit.
Faits-divers Mort tragique d'un étudiant algérien au Québec
Fonctionnant grâce à un carnet de « réservations » soigneusement tenu, le réseau mettait en relation les candidats au mariage via un système de recommandations discret. Les organisateurs, tels des entremetteurs tiraient profit de la détresse des uns et des aspirations des autres.
Des mariages blancs dans toute la France
Cette affaire rappelle le démantèlement d’un autre réseau tentaculaire en 2021, qui a orchestré des mariages blancs dans toute la France, générant plus de 2 millions d'euros de profits. Orchestré par une femme appelée Maria et sa famille, ce réseau a organisé près de 150 unions frauduleuses entre 2016 et 2021.
Le réseau fonctionnait en recrutant des ressortissants étrangers désireux d'obtenir la nationalité française. Ces clients, prêts à payer des sommes importantes pour ce service illégal, étaient appâtés par un système de bouche-à-oreille discret. Pour chaque mariage blanc, le réseau percevait en moyenne 23'000 euros. Les mariés français recevaient 8'000 euros, tandis que l’intermédiaire empochait environ 1'000 euros. Maria, cerveau présumé de l'opération, touchait 14'000 euros par mariage.