Des rumeurs persistantes, qui ont circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, affirmaient la mort d'un étudiant algérien, Samir Hamdaoui, après une garde à vue dans un commissariat parisien. Le jeune algérien, âgé de 21 aurait, été interpelé en marge d’une manifestation propalestinienne le 7 mai dernier.
L'information affirmait que Samir Hamdaoui, un étudiant algérien âgé de 21 ans, était décédé 4 jours après avoir été arrêté par la police lors d'une manifestation propalestinienne devant l'Université Sciences-Po Paris, le 7 mai. Cet article a rapidement été relayé par plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, contribuant à sa diffusion à grande échelle.
Une recherche révèle que ces allégations proviennent de sources peu fiables, notamment un site web malien nommé Malijet, ainsi qu'un « blog » récemment créé au nom de « Média alternatif ». Cette info a été largement relayée par les réseaux pro-russes ; avec la publication d'un commentateur australien ayant récolté plus d'un million de vues.
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De plus, une vidéo YouTube intitulée « Justice pour Samir Hamdaoui », publiée par un individu se présentant comme le frère de la victime, a été largement partagée sur la toile. La personne qui parlait dans la vidéo affirmait que son frère avait été « tué par la police » et que les autorités françaises refuseraient d'ouvrir une enquête sur les circonstances de sa mort. À bien regarder, on remarque que la vidéo est générée par intelligence artificielle, tout comme la voix de la personne qui y parle – très robotique. L'image est aussi de qualité dégradée, une technique commune qui permet de cacher les imperfections des deep fakes (incrustation de visage).
Algérien tué dans un commissariat ? Le parquet de Paris réagit
Face à ces rumeurs persistantes, le parquet de Paris, contacté par France 24, a réagi1. Il a indiqué qu’aucune personne nommée Samir Hamdaoui n'a été placée en garde à vue le 7 mai. De plus, les étudiants présents lors de la manifestation n'ont jamais entendu parler de cet individu. Les manifestants arrêtés ce jour-là ont été identifiés et ne correspondaient pas à la description de Samir Hamdaoui.
Les membres des Observateurs de France, spécialisés dans la vérification des faits, ont mené leur propre investigation. Ils ont interrogé des étudiants de Sciences-Po et de la Sorbonne et une avocate représentant les manifestants arrêtés ce jour-là. Aucun d'entre eux n'avait connaissance de Samir Hamdaoui. Il s'agit donc d'une fake news qui a pour but de soulever la communauté algérienne établie en France contre les forces de police.
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