Après le Portugal, un autre pays de l’Union européenne (UE) court le risque d’une sortie de l’espace Schengen en raison de retards dans la mise en œuvre du nouveau système européen de contrôle aux frontières.
Malte risque d’être exclue de l’espace Schengen en raison de retards dans la mise en œuvre du nouveau Système d'Entrée-Sortie (EES) aux frontières, instauré par l'Union européenne (UE). Un rapport récent de la Commission européenne a révélé des retards significatifs dans l'installation des équipements nécessaires pour ce système, ce qui pourrait compromettre l'avenir de Malte au sein de la zone de libre circulation.
En effet, dans un communiqué publié mercredi 3 juillet, l’eurodéputé maltais Peter Agius a indiqué que des représentants de la Commission européenne lui avaient confirmé, lors d’une réunion informelle, que Malte courait un « risque réel » de se retrouver en dehors de l’espace Schengen en raison de retards dans la mise œuvre le nouveau système européen de contrôle des passeports, connu sous le nom de Système d’Entrée-Sortie (EES).
« La Commission européenne m’a confirmé que le risque que Malte se retrouve hors de l’espace Schengen est réel, car, jusqu’à présent, il n’existe toujours pas de système permettant de vérifier électroniquement les empreintes digitales et les passeports, comme l’exige la loi. Si Malte quitte Schengen, nous devrons tous commencer à subir de nombreux contrôles et retards dont nous nous sommes débarrassés en 2007 », explique Peter Agius dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Malte accuse un retard pour la mise en place du système EES
L’eurodéputé maltais s’inquiète que son pays « ait laissé traîner l’application d’une loi européenne convenue depuis 6 ans, à tel point que jusqu’à il y a quelques jours, il n’y avait toujours pas de contrat pour assurer l’achat du nouveau matériel nécessaire au remplacement du matériel existant dans l’aéroport ». Selon lui le gouvernement maltais prépare un système de contrôle manuel et temporaire des passeports. « Cela pourrait être bureaucratique et entraîner un certain retard… Il est ainsi censé éviter que Malte ne soit coupée de l’espace Schengen en octobre prochain », s’inquiète-t-il.
Le Système européen d’Entrée-Sortie pourrait entrer en vigueur le 6 octobre 2024. Ce système vise à améliorer la gestion des frontières extérieures, à réduire la migration irrégulière et à faciliter la gestion des flux migratoires en provenance de pays tiers. « Nous n’aurions jamais dû arriver à une situation dans laquelle le droit à la libre circulation dans l’espace Schengen serait menacé parce que les entités gouvernementales n’auraient pas fait leur travail à temps », ajoute l’eurodéputé maltais.
L’EES doit remplacer l’ancien système d’apposition physique du tampon sur les passeports lors du contrôle des voyageurs. L’EES permet l’enregistrement et le contrôle des données personnelles des ressortissants de pays non membres de l’Union européenne qui franchissent les frontières extérieures de l’espace Schengen. Ce nouveau système est capable de détecter systématiquement les personnes ayant dépassé la durée de séjour autorisée ou de faire face aux menaces à la sécurité, telles que le terrorisme et les crimes graves.
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