Sans domicile fixe, une mère algérienne et ses 4 enfants se sont vus contraints de squatter une maison abandonnée à Caen. Âgée de 43 ans, la mère de famille a fait une demande de titre de séjour depuis deux mois et attend toujours une réponse.
Selon Ouest France, la famille algérienne a trouvé refuge dans une maison abandonnée sur la rue des Cultures à Caen. La famille en situation précaire occupe les lieux depuis le 22 juillet 2024, en raison d’une grave crise du logement et à l'absence de solutions d'hébergement adaptées pour les familles vulnérables.
Le 22 juillet, des membres de l'Assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions ont officialisé l'occupation de la maison inoccupée depuis plusieurs années. Sur la porte, des affiches annoncent que ce lieu, auparavant vide, est désormais leur domicile principal. Cette démarche vise à protéger les squatteurs d'une expulsion immédiate, en prouvant qu'ils résident dans la maison depuis plus de 48 heures. Le 27 juillet, l'Assemblée générale a légitimé cette occupation.
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Parmi les occupants de la maison, une famille albanaise avec trois enfants a également trouvé refuge dans une partie de cette maison. Précédemment logée dans des hébergements d'urgence, cette famille avait été évacuée d'un autre lieu en avril, et se retrouve sans solution stable.
La mère algérienne attend un titre de séjour
Désormais, Naïma, la mère de famille algérienne de 43 ans, vit avec ses quatre enfants dans cette maison. Elle a déposé une demande de titre de séjour il y a deux mois, mais attend toujours une réponse. Précédemment, elle et ses enfants ont été déplacés de squat en squat, cherchant un endroit où ils pourraient enfin se sentir chez eux. Leur parcours les a menés de Saint-Contest à Hérouville-Saint-Clair, puis à Mondeville, où ils faisaient partie des cinquante familles expulsées d'un hébergement d'urgence.
Naïma partage ses sentiments face à cette nouvelle situation : « On a peur, mais ça va ». Malgré l'incertitude qui pèse sur son quotidien, la famille algérienne s'efforce de créer un semblant de normalité. Les visites de la police et des voisins ajoutent à leur stress, mais l'Assemblée générale espère qu'ils pourront bénéficier d'un peu de répit.