Pour un contrat de travail en Espagne, des Marocains payent jusqu'à 22 000 euros

L'Espagne est une destination attrayante pour de nombreux Marocains qui cherchent des opportunités de travail. Cependant, cette recherche d'un contrat de travail expose souvent ces travailleurs à des pratiques abusives. Des réseaux criminels exploitent leur vulnérabilité et arrivent à leur extraire des sommes exorbitantes pour des contrats de travail et des promesses de régularisation.

Récemment, une enquête menée par la Police nationale espagnole a révélé un cas d'exploitation de travailleurs marocains par deux entrepreneurs agricoles à Majorque. Ces individus avaient mis en place un système complexe pour tirer profit de la détresse des travailleurs saisonniers.

En promettant des contrats de travail en règle, ils ont réussi à convaincre des Marocains de payer entre 15'000 et 22'000 euros, une somme énorme pour des personnes issues de milieux modestes. Une fois en Espagne, ces travailleurs se retrouvaient souvent piégés, accablés par des dettes et soumis à des conditions de travail précaires. Le contrat de travail, censé leur garantir des droits, devenait un outil de manipulation, les forçant à accepter des conditions abusives par peur de perdre leur statut légal.

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Les travailleurs marocains soumis à des conditions de travail épouvantables

Selon Europapress, l'enquête a révélé l'existence d'un réseau organisé, où les entrepreneurs espagnols collaboraient avec des intermédiaires au Maroc. Ces derniers avaient pour mission de recruter des travailleurs, leur faisant croire que cet investissement financier était la clé pour accéder à l'Europe et obtenir une régularisation. Une fois les fonds collectés, les bénéfices étaient partagés entre les entrepreneurs et leurs complices. Au total, 26 travailleurs ont été régularisés par ce réseau, ce chiffre ne représente qu'une fraction des victimes de ce réseau.

Les travailleurs, une fois en Espagne, faisaient face à des conditions de travail souvent illégales. Ils étaient contraints d'accepter de longues heures de travail pour des salaires inférieurs au minimum légal, sans aucune sécurité sur le lieu de travail. Cette pression constante les maintenait dans un état de dépendance, les empêchant de dénoncer leurs conditions de travail par crainte de perdre leur emploi et leur droit de rester en Espagne.


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