En Algérie, les demandes de visa Schengen sont souvent confrontées à des délais d'attente importants pour obtenir un rendez-vous. Cette situation pousse parfois certains demandeurs à se tourner vers des solutions souvent illégales.
Récemment, un réseau d'arnaque lié aux rendez-vous pour les visas Schengen a été démantelé à Mostaganem. Cette affaire a révélé les méthodes sophistiquées utilisées par les escrocs pour duper les demandeurs de visa. Au total, 15 personnes ont été arrêtées et poursuivies pour des faits d'escroquer en bande organisée et faux et usage de faux.
Selon le site arabophone Echorouk, la police judiciaire de Mostaganem, dans l'ouest de l'Algérie, a mené une enquête qui porte sur l'arrestation de quinze personnes âgées de 17 à 45 ans, dont des femmes et des mineurs. Cette bande organisée était spécialisée dans l'arnaque aux rendez-vous de visas via de fausses annonces publiées sur les réseaux sociaux.
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Les suspects, résidants dans un quartier populaire de Mostaganem, ont mis en place un réseau bien structuré pour tromper les citoyens désireux d'obtenir un visa Schengen. Ils utilisaient des pages fictives pour proposer des services d'obtention rapide de rendez-vous pour les visas, contre rémunération. Ces promesses trompeuses ont conduit plusieurs personnes à se faire escroquer.
Ils détournent des fonds à partir de la carte Edahabia
Les escrocs ciblaient leurs victimes en leur promettant de leur obtenir des rendez-vous pour les visas, une tâche presque impossible en raison de la forte demande et des délais d'attente. Pour crédibiliser leur démarche, ils exigeaient aux victimes de fournir des informations personnelles, y compris des détails sensibles comme une photo de la carte « Edahabia ».
Une fois les informations en leur possession, les escrocs utilisaient ces données pour détourner des fonds des comptes bancaires de leurs victimes. Ils se servaient notamment des applications numériques comme « BaridiMob », une application mobile liée aux services postaux algériens, pour vider les comptes CCP des victimes.
15 personnes arrêtées
L'enquête menée par les autorités de Mostaganem a permis d'identifier et d'arrêter deux frères, premiers suspects dans cette affaire. Après l'analyse de leurs téléphones mobiles, des preuves tangibles ont été découvertes, comprenant des conversations incriminantes sur la disponibilité de rendez-vous pour les visas et des images des cartes bancaires des victimes.
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Les perquisitions menées dans les résidences des suspects ont permis de saisir d'importantes sommes d'argent, tant en dinars algériens qu'en devises étrangères, ainsi que de nombreux documents prouvant l'ampleur de l'escroquerie. Au total, 209'000 dinars et 500 euros ont été récupérés, ainsi que 12 téléphones portables de différentes marques, confirmés comme des pièces à conviction.
Les 15 suspects ont été présentés au parquet de Mostaganem, où ils répondront des accusations portées contre eux, notamment pour escroquerie, création de réseau criminel, et utilisation illégale de données bancaires.
