L'aéroport international d'Annaba a été le théâtre d'une nouvelle tentative d'immigration clandestine. Le 21 septembre, deux jeunes hommes ont été arrêtés alors qu'ils essayaient de se faufiler dans la soute d'un avion à destination de Marseille.
Selon l'Est Républicain, le samedi 21 septembre, deux individus originaires de la commune d'Echatt, dans la wilaya d'El Tarf, ont tenté de s'introduire dans la soute d’un avion qui a prévu de décoller à 6 h du matin à destination de Marseille. Ils ont accédé à la zone de l'aéroport par une zone marécageuse connue sous le nom de Boukhemira. Leur présence suspecte a été remarquée par l'équipage de l'avion, qui a immédiatement alerté les autorités. Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement pour les appréhender avant qu'ils ne puissent atteindre leur objectif.
Cette tentative rappelle d'autres incidents récents, notamment celui d'un jeune homme de Guelma qui avait tenté de voyager clandestinement à bord d’un vol à destination de Paris quelques jours plus tôt. Ces incidents révèlent une tendance inquiétante : les tentatives d'immigration clandestine depuis les aéroports algériens sont en augmentation.
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Harraga en avion, un phénomène en hausse
Les harraga, terme désignant ceux qui cherchent à quitter le pays par des moyens illégaux, sont de plus en plus nombreux. En juin 2022, deux jeunes avaient tragiquement perdu la vie dans la soute d’un avion d’Air Algérie. En décembre 2023, un jeune homme a été retrouvé dans un état critique après avoir réussi à se cacher dans le train d'atterrissage d'un avion reliant Oran à Paris. Les conditions extrêmes rencontrées dans le train d'atterrissage d’un avion peuvent causer des blessures graves ou même la mort.
En réponse à cette recrudescence des tentatives d'immigration clandestine, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité dans les aéroports internationaux algériens. Des patrouilles supplémentaires ont été mises en place pour surveiller les zones vulnérables. Mais malgré ces mesures, la motivation des candidats à la « harga » reste forte, alimentée par le désir d'une vie meilleure au-delà des frontières algériennes.