Son immeuble en Seine-Saint-Denis est squatté depuis 2022, elle doit payer toutes les charges

Depuis deux ans, Caroline Imerzoukene vit un véritable cauchemar. Propriétaire d’un immeuble à Montreuil, elle se retrouve impuissante face à une cinquantaine de squatteurs qui ont investi les lieux sans aucune autorisation.

Malgré une décision de justice claire et sans équivoque ordonnant leur expulsion, l’inaction des autorités locales la laisse dans une situation désespérée, tant sur le plan financier que psychologique. Selon un reportage de CNews, tout bascule en 2022 lorsque Caroline découvre avec stupeur que son immeuble est occupé illégalement.

Les squatteurs, en majorité des sans-papiers, ont modifié les lieux, rendant difficile toute tentative de récupération rapide. Les démarches entreprises par Caroline se révèlent rapidement être un parcours du combattant. Avocats, huissiers, plaintes : rien ne semble pouvoir déloger les occupants illégaux.

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Après de longs mois de procédures, la justice finit par donner raison à Caroline. Un jugement est rendu, ordonnant l’expulsion immédiate des squatteurs. Pourtant, cette victoire juridique se révèle être une victoire en trompe-l’œil. Le préfet de Seine-Saint-Denis, pourtant chargé de faire appliquer cette décision, tarde à agir. Les raisons de cette inaction restent floues, laissant Caroline dans une incompréhension totale.

En attendant l’expulsion, Caroline se retrouve dans une situation financière critique. Elle doit continuer à régler les charges de l’immeuble, des impôts aux factures d’énergie, sans en percevoir le moindre loyer. Cette situation est d’autant plus injuste qu’elle est la victime d’une occupation illégale. Mais au-delà de l’aspect financier, cette affaire a des conséquences psychologiques très lourdes pour Caroline. Le sentiment d’impuissance, la peur de représailles, et l’incertitude quant à l’avenir la minent au quotidien. Elle se sent abandonnée par les institutions et les autorités.

Pourquoi est-il difficile d'expulser un squatteur en France ?

Il est à souligner que l'expulsion d'un squatteur est souvent un processus perçu comme complexe et long en France. Malgré l'illégalité de l'occupation d'un bien, les propriétaires rencontrent de nombreuses difficultés pour récupérer leur logement.

En France, la loi interdit aux propriétaires de procéder eux-mêmes à l'expulsion d'un squatteur. Cela signifie qu'un propriétaire ne peut pas utiliser la force pour récupérer son bien, même si cela semble justifié. Toute expulsion sans intervention des autorités est considérée comme une voie de fait, ce qui peut entraîner des sanctions.

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De plus, le droit au logement est un principe fondamental en France. Avant toute expulsion, il est nécessaire que les autorités évaluent la situation des occupants pour déterminer la légitimité de leurs droits. Cette vérification, bien qu'importante pour prévenir les abus, contribue à prolonger le processus d'expulsion.

Résidence principale ou résidence secondaire ?

Un facteur clé à considérer est la distinction entre résidence principale et résidence secondaire. Les procédures d'expulsion varient en fonction du statut du logement occupé.

Résidence principale : Si le logement squatté est la résidence principale du propriétaire, celui-ci peut déposer rapidement une plainte pour violation de domicile. Ce recours est facilité par le fait que la résidence principale bénéficie d'une protection juridique renforcée.

Résidence secondaire : Pour une résidence secondaire, la situation devient plus complexe. La loi n'offre pas la même protection à un logement qui n'est pas utilisé comme domicile principal. Si les squatteurs sont présents depuis plus de 48 heures, le propriétaire doit entamer une procédure judiciaire qui peut s'avérer longue et fastidieuse. Il devra saisir la justice pour obtenir une ordonnance d’expulsion, ce qui peut prendre plusieurs mois.

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