Déjà condamné et incarcéré en Algérie pour le meurtre d’un compatriote à Lyon, un sexagénaire algérien fait face à un nouveau procès en France pour les mêmes faits. Le procès en contumace est ouvert mardi à Lyon. Le verdict était attendu pour la fin de journée.
Selon 20 Minutes, le procès du meurtre de Foued Guessoum, en 2009, dans une brasserie à Villeurbanne, près de Lyon, s’ouvre une nouvelle fois en France. Pourtant, l’affaire a été jugée en Algérie et le meurtrier a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Malgré sa condamnation en Algérie, la justice française a décidé de rouvrir le dossier suite à la demande de la famille de la victime.
Le procès se déroule sans l’accusé, qui est incarcéré en Algérie et n'a pas été extradé. Ce procès vise à rendre justice sur le territoire français où le crime a eu lieu. L'avocat de la famille de la victime a indiqué que ses clients souhaitaient que justice soit rendue en France. Pour eux, il est important que le système judiciaire français reconnaisse la gravité des actes commis sur son sol.
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Il tue pour un paquet de cigarettes et il s'enfuit en Algérie
Les faits remontent à septembre 2009, lorsqu’une cliente de la brasserie a tenté d'acheter des cigarettes alors que l'établissement était sur le point de fermer. Après avoir été refusée par une employée, elle a réagi de manière violente. La victime, présente sur les lieux, est intervenue pour calmer la situation. Le meurtrier, compagnon de la cliente, est arrivé sur les lieux dans un premier temps pour tenter d'apaiser les tensions. Cependant, après avoir quitté la brasserie, il est revenu armé et a tiré sur Guessoum, le tuant sur le coup.
À l’époque, le meurtrier avait déjà été condamné à 20 ans de réclusion criminelle en 1984 pour avoir tué un policier lors d'un braquage. il était en liberté conditionnelle après avoir purgé une partie de sa peine. Cette histoire criminelle a pesé lourdement sur son dossier lors des procédures judiciaires qui ont suivi. Après le meurtre de Guessoum, Khoutir s'est enfui en Algérie. Un mandat d'arrêt international a été émis contre lui, mais l'Algérie refuse d'extrader ses citoyens. En 2013, il a été arrêté à Annaba et jugé en 2015 pour le meurtre commis à Villeurbanne. Il a été condamnée à une peine de 20 ans de prison ferme.