Le tribunal militaire de Blida a condamné, le 1er avril, l’ex-Directeur général de la sécurité intérieure (DGSI), Ouassini Bouazza, à une peine de 16 ans de réclusion criminelle. Dans le même procès, 4 subordonnés du chef de renseignements ont été condamnés à de la prison ferme. Deux à 14 ans et deux autres à 15 ans.
Ainsi, l’ex-Directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) a été condamné pour « trafic d’influence, infraction aux consignes de l’armée, entrave à la justice et enrichissement illicite ». Pendant ce procès, qui a duré 3 jours, il était surtout question du rôle de l'ex-patron de la DGSI dans la manipulation de la précédente élection présidentielle. Selon le journal El Watan, qui a rapporté les détails du procès, Ouassini Bouazza aurait demandé de manipuler les résultats au profit du candidat Azzedine Mihoubi.
L'ex-patron de la DGSI aurait ainsi chargé un cadre du ministère de l’Intérieur chargé de l’informatique, affecté à l’Autorité nationale de surveillance des élections (Anie), de manipuler les résultats au profil de Mihoubi. Toujours selon la même source, Bouazza aurait agi sur « instruction du défunt chef d’état-major, en présence de son secrétaire Benouira (en détention) et du directeur de la communication du ministère de la Défense ».
Les subordonnés de Bouazza condamnés
Le cadre en question a affirmé, pendant son audition, avoir refusé de donner les clés d’accès au système. Ce refus a poussé le patron de la DGSI à remplacer ce cadre avec l’accord du Premier ministre, qui était alors Noureddine Bedoui. Bouazza a désigné un de ses officiers, le colonel Skender en l’occurrence, à ce poste. En fin de compte, cet officier n'avait pas réussi sa mission et l’opération s'est soldée par un échec.