Enseignant décapité en France : Un Algérien condamné à de la prison ferme

Justice française

Le tribunal de Pontoise, en Île-de-France, a condamné un sans-papiers algérien, âgé de 34 ans, à six mois de prison ferme et à 10 ans d’interdiction du territoire français. Le trentenaire a « glorifié l’acte de l’assassin de Samuel Paty, l’érigeant en martyr » dans un « message effacé dès le lendemain », a précisé, vendredi, la section de recherches de la gendarmerie de Versailles.  

Selon le communique de la gendarmerie, l’Algérien avait été placé en garde à vue mardi. Il a fait l’objet d’une comparution immédiate mercredi devant le tribunal de Pontoise qui l’a condamné à six mois de prison, assortis d’un mandat de dépôt et de 10 ans d’interdiction du territoire français. Il devrait donc être expulsé vers l’Algérie après avoir purgé sa peine.

Selon une source proche de l’enquête, le jeune Algérien, sans antécédents judiciaires, habite à Ermont (Val-d’Oise) et est en situation irrégulière depuis 2016. « Le jeune homme qui a été tué en France, celui qui a défendu notre Prophète, le jeune homme tchétchène est un martyr si Dieu le veut, que Dieu soit miséricordieux avec lui et l’installe au Paradis », avait-il écrit sur les réseaux sociaux. « La moindre des choses qu’on puisse faire pour ce jeune homme, c’est de faire circuler sa photo dans le monde entier pour que tout le monde prie pour lui », a-t-il ajouté.

Quatre ressortissants algériens arrêtés dans l’affaire Samuel Paty

Il s’agit du quatrième ressortissant algérien à être condamné à la prison pour apologie du terrorisme en France en l’espace de quelques jours seulement. Le 24 octobre dernier, une étudiante d’origine algérienne a écopé de quatre mois de prison avec sursis pour avoir écrit sur Facebook que Samuel Paty, le professeur décapité quelques jours auparavant, “méritait de mourir”.

Le 4 novembre, un autre Algérien a été condamné à la prison pour apologie du terrorisme en France. Il s’agit cette fois d’un jeune homme de 31 ans qui a tenu, lors de son arrestation, des propos jugés provocateurs et glorifiant l’assassin de Samuel Paty. Une adolescente d’origine algérienne, âgée d'à peine 15 ans, a été également mise en examen pour avoir « défendu » l’assassinat de l’enseignant d’histoire-géographie.

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