Algérie : Un policier condamné à de la prison ferme pour avoir tiré à balles réelles

Le tribunal correctionnel d’El Hadjar de Annaba, dans l'extrême nord-est de l’Algérie, a condamné un policier à une année de prison ferme sans mandat de dépôt pour « homicide involontaire ». Une amende de cent mille dinars a été également prononcée contre le fonctionnaire de police ainsi qu’un million de dédommagements, rapporte le média Interlignes. 

L'expert en balistique désigné par le tribunal a contredit la version avancée par la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) selon laquelle la victime aurait succombé à une balle en caoutchouc. En effet, selon le rapport d'expertise, la balle tirée et qui a coûté la vie à la victime, un homme de 66 ans, était bien réelle et non en caoutchouc comme le prétend la police.

Le prévenu a été condamné à une année de prison ferme sans mandat de dépôt pour homicide involontaire. Il devra aussi verser une amende de cent mille dinars et un million de centimes de dédommagements à la famille de la victime.

Le policier a tiré à balles réelles

Les faits remontent au mois de mai dernier. Les services de police de Annaba, munis d’un mandat de perquisition, ont fait une descente dans le domicile d’un repris de Justice impliqué dans une affaire de drogue. Les forces de l’ordre ont repéré le suspect alors qu’il se trouvait dans sa voiture, garée en bas de son lieu de résidence. L’intervention a très vite dégénéré entre les forces de l'ordre et les proches du suspect, faisant une victime, le père de famille de 66 ans.

Après les faits, la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’est empressée de publier un communiqué. « Lors de l’arrestation du suspect, qui se trouvait dans sa voiture devant sa résidence, des membres de sa famille et un groupe de résidents du quartier, entre 50 et 69 personnes, ont attaqué le régiment de police à l’aide de pierres, d’armes blanches et d’un fusil de chasse sous-marine, ce qui les a forcés à se retirer du quartier après l’arrestation du suspect qui a été transféré au siège de la BMPJ de Sidi Amar », avait indiqué la DGSN.

Et d'ajouter que « devant l’ampleur de la violence utilisée contre les éléments de la police, ces derniers ont été obligés d’utiliser des balles en caoutchouc pour se défendre, ce qui a provoqué des blessures à l’un des assaillants qui a été transporté au CHU Ibn Rochd où il a succombé à ses blessures ».

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