Un sans-papier algérien âgé de 47 ans a été condamné jeudi 4 février, à 10 ans de réclusion criminelle, conformément aux réquisitions du procureur. Le mis en cause est reconnu coupable d’avoir violé et menacé de mort, à Melun, une femme qui refusait de l'épouser.
Les faits auraient été commis par le quadragénaire en 2018 à Melun en région Île-de-France. Cet Algérien qui était entré clandestinement en France, s’est vu également, notifier une interdiction définitive de séjourner sur le territoire français.
L’homme a été déjà condamné à de nombreuses reprises en Algérie, où il a déjà passé 23 ans de sa vie en prison. Lors de son interrogatoire, le mis en cause explique que « les nombreuses relations sexuelles auraient été consenties ». Selon lui, il aurait donné 15 000 euros à la victime pour un mariage blanc. Aujourd’hui, il clame son innocence et déclare qu’il ne comprend pas « pourquoi elle voulait compliquer les choses ».
Lors du procès, le quadragénaire algérien, dont l’avocate avait plaidé l’acquittement pour les viols, a clamé son innocence. « Nous étions heureux, nous étions un couple… », a-t-il fait savoir. A l’opposé, l’avocat de la partie civile Me Laurent Charreton, a affirmé que la victime vivait constamment, dans la peur, car l’accusé rôdait autour d’elle et s’introduisait de force à son domicile. « L’accusé, sans-abri, voulait en fait l’épouser pour régulariser sa situation », indique-t-elle.
Me Laurent Charreton explique que « la difficulté du dossier résidait dans le manque d’éléments matériels pour prouver les viols. La victime, discrète, était une petite souris devenue transparente. Elle éprouvait un sentiment de honte, mais sa parole s’est libérée dès qu’elle a su que son agresseur était en prison. Le contexte et le témoignage de ses proches ont ensuite réussi à convaincre les jurés. »