Alger : Des journalistes, dont Khaled Drareni, arrêtés lors de la marche des étudiants

Sami Kharoum-Khaled Drareni-Feriel Bouaziz -Hakim Hammiche

La répression des journalistes se poursuit en Algérie. Dans la matinée de ce mardi 11 mai, les services de sécurité ont procédé à l'arrestation de quatre journalistes, dont Khaled Drareni, ainsi que d'un photographe lors de la marche des étudiants à Alger, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.

Présents à Alger pour couvrir le 116e mardi de marches populaires des étudiants, cinq journalistes ont été interpellés par les policiers. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), il s'agit de Khaled Drareni (Casbah Tribune), Sami Kharoum (El Watan), Feriel Bouaziz (INTERLIGNES) et Mustapha Bastami (El Khabar), ainsi que du photographe du média Tariq News Hakim Hammiche.

« Ils ont arrêté des journalistes et photographes, même après vérification d'identité, et ce, pour les empêcher de couvrir les arrestations d'étudiants et citoyens à la marche de ce mardi », a dénoncé le CNLD via sa page Facebook.

Arrestation d'une vingtaine de personnes à Alger

Par ailleurs, on apprend que les services de sécurité ont également procédé à l'arrestation de plusieurs étudiants qui participaient à la marche de ce mardi 11 mai à Alger. Le CNLD évoque au moins une vingtaine d'arrestations parmi les participants à la marche, « à 14h10 devant la poste de la gare Agha », précise la même source.

Il faut souligner qu'il ne s'agit pas de la première fois que les forces de police répriment les marches des étudiants à Alger. Lors des deux dernières marches, qui ont eu le 4 mai et le 27 avril dernier, plusieurs étudiants ont été embarqués par les policiers avant même le début de la marche, aux alentours de la Place des Martyrs.

Pour rappel, le ministère algérien de l’Intérieur avait indiqué, dans un communiqué diffusé dimanche 9 mai, que les marches hebdomadaires seraient soumises à une demande d’autorisation. Autant dire que cette condition n’est rien d’autre qu’une interdiction déguisée des marches du Hirak, sachant que ce mouvement populaire n’a aucune organisation qui l’encadre pour demander une autorisation.

Retour en haut
Share via
Copy link