Aïd al-Adha 2021 : Tout ce qu'il faut savoir

La fête musulmane du sacrifice, Aïd al-Adha, Aïd el-Kebir ou encore la Grande Fête, est un événement très attendu dans le monde islamique et par les communautés musulmanes de France et d'ailleurs. Cette fête (« aïd », en arabe) est célébrée au 10e jour du mois Dhou al-hijja, mois du pèlerinage musulman à la Mecque.

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L'Aïd al-Adha à travers le monde

Quand sera célébré l'Aïd al-Adha en Algérie ?

L'Aïd al-Adha 2021 sera célébré le mardi 20 juillet en Algérie, a annoncé samedi 10 Juillet le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dans un communiqué. Une date annoncée vingt-quatre heures auparavant par la Cour suprême d’Arabie Saoudite, organe officiel de référence pour l’annonce de cette fête religieuse pour l’ensemble des pays musulmans.

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« Le dimanche 11 juillet 2021 coïncidera avec le 1er Dhou al-hijja 1442 de l'hégire et le rassemblement sur le Mont Arafat interviendra le lundi 9 Dhou al-hijja 1442, correspondant au 19 juillet 2021 », a précisé le communiqué, ajoutant que « l'Aïd el Adha sera célébré le mardi 10 Dhou al-hijja 1442 correspondant au 20 juillet 2021 ».

Quelle est la date de l'Aïd el-Kebir en France ?

Ainsi donc, la fête musulmane du sacrifice sera célébrée le mardi 20 juillet à travers l’ensemble des pays musulmans, mais également dans les pays où résident des communautés de cette confession à travers le monde, comme la France.

Il faut rappeler que cette date du 20 juillet a été annoncée depuis plusieurs semaines par plusieurs associations scientifiques activant dans le domaine de l’astronomie. D’ailleurs, le Conseil français du culte musulman (CFCM), a annoncé cette date du 20 juillet pour la célébration  de l’Aïd al-Adha en France le 26 juin dernier sur la base de données scientifiques.

Quelle est la date de l'Aïd al-Adha au Maroc ?

La fête de l’Aid al-Adha est également fixée pour le 20 juillet au Maroc. D'après le site d'actualité marocain Bladi.net, elle a été annoncée dans la soirée du samedi 10 juillet par le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques.

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Aïd el-Kebir dans un contexte de pandémie

Dans son communiqué du 10 juillet, le ministère algérien des Affaires religieuse et des Wakfs réitère la nécessité de suivre les recommandations émises par la Commission ministérielle de la Fatwa dans son communiqué no. 29 pour lutter contre la propagation du Covid-19, appelant à observer les mesures barrières, et à l'impératif du port du masque, en évitant la promiscuité et les rassemblement, tout en insistant sur la nécessaire vaccination contre ce virus.

Aïd al-Adha en France : Consignes, interdictions, abattage et indignation des protecteurs des animaux

En France, aucune consigne d’interdiction générale des rassemblements religieux ou de l’abattage n’a été formulée à ce stade aux préfectures par les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, à l’image de l’Aïd al-Adha 2020. Néanmoins, la crise sanitaire n’étant pas terminée, et les musulmans de France devront demeurer vigilants pour que la fête se déroule dans les meilleures conditions.

L'abattage halal en France pour l’Aïd al-Adha

À l’approche de l’Aïd al-Adha, le ministère français de l’Agriculture a publié, en juin 2021, un guide pratique relatif aux règles de l’abattage rituel en France. En effet, 100'000 moutons étant abattus lors de l'Aïd el-Kebir en France, cette coutume musulmane mobilise jusqu’au sommet de l’État, et le ministère de l’Agriculture avait tenu à rappeler que « les abattages doivent être effectués dans des abattoirs agréés par des sacrificateurs agréés aussi. Ces derniers doivent obligatoirement être titulaires d’un certificat de compétences délivré par le préfet et une carte d’habilitation délivrée par une des 3 mosquées à savoir Paris, Évry ou Lyon ».

Ces recommandations permettront aux fidèles musulmans d’accomplir leur rituel dans le respect de l’environnement et des droits des animaux. L’État français va jusqu’à prévoir des sanctions pour abattage illégal des moutons : une amende de 15'000 EUR et 6 mois de prison. Reconnaissant le manque d’abattoirs agréés, le ministère de l’Agriculture préconise le recours à des abattoirs halal temporaires financés par des privés en lien avec des organisations culturelles musulmanes.

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La montée au créneau de Brigitte Bardot

À l’approche de l'Aïd al-Adha, l'ancienne actrice française Brigitte Bardot, engagée pour la protection des animaux depuis des décennies, a exprimé sa colère face au silence du gouvernement français quant au traitement des bêtes dans les abattoirs et le sacrifice rituel de l’Aïd al-Adha.

« J’en ai marre, j’en ai ma claque ! Je veux obtenir à n’importe quel prix une prise de conscience des atrocités, des cruautés, de tortures et des souffrances que les animaux subissent chaque jour en France dans une indifférence générale », fulmine de colère la militante des droits des animaux dans une tribune publiée le 7 juillet dernier sur son compte Twitter.

Brigitte Bardot : « traditions archaïques » et « l'immonde fête religieuse de l'Aïd-el-Kebir »

Il faut dire que ce genre d’attaques de l’ancienne star du cinéma français, contre la célébration de la fête de l’Aid el-Kebir, est devenu un rituel. En 2020, Brigitte Bardo s'est attaquée au vitriol à la communauté musulmane française quelques jours avant la fête du sacrifice.

« Le 31 juillet (2020, NDLR) aura lieu l’immonde fête religieuse de l'Aïd el-Kebir, qui comme tous les ans depuis des années, va connaitre le sacrifice cruel, sans étourdissement préalable, des centaines de milliers de moutons qui, après une longue et douloureuse agonie perdront conscience, étouffés par le sang qui coulera à flots de leurs gorges ouvertes », indique Brigitte Bardot dans un communiqué, faisant référence à l'égorgement des moutons à but sacrificiel lors de l'Aïd al-Adha.

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« Si les musulmans en France peuvent nous imposer leurs traditions archaïques sous le regard impuissant de nos gouvernants, alors où se trouve la laïcité tant prônée dans tout ce sang versé au nom d’une religion ? », demande-t-elle avant de solliciter « une réaction urgente » des autorités.


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