Un sénateur est monté au créneau pour dénoncer les mesures sanitaires imposées par les autorités françaises aux Algériens qui se rendent en France. Il s'agit de Abdelwahab Benzaim, qui a appelé le gouvernement algérien, via un message publié ce dimanche 29 août 2021 sur page Facebook, à appliquer « la réciprocité ».
Abdelwahab Benzaim a interpellé, il y a quelques jours, le ministre de la Santé concernant le problème lié aux vaccins appliqués en Algérie et non reconnus en Europe. Le même sénateur est revenu à la charge ce dimanche en haussant le ton. Cette fois, il réclame du gouvernement algérien d'appliquer la réciprocité envers les pays – notamment la France – quant aux mesures auxquelles doivent se conformer les Algériens une fois arrivés en France.
« Jusqu’à présent, les titulaires de visas Schengen de tourisme n’ont pas le droit de se rendre en France sauf s'ils sont vaccinés avec de certains vaccins. C’est la décision des autorités françaises. Jusqu’à présent, les autorités françaises refusent de reconnaître plusieurs vaccins utilisés en Algérie, contrairement aux autorités algériennes qui acceptent l’entrée à tout citoyen français ou européen en présentant simplement un test PCR négatif, qu’il soit vacciné ou non », a fait remarqué en substance Abdelwahab Benzaim dans un message publié sur sa page Facebook.
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La diaspora algérienne ne va certainement apprécier la demande de Benzaim
Pour lui, cet état de fait doit cesser. « Vous n’acceptez pas nos vaccins, nous n’acceptons pas les vôtres ; vous n’acceptez pas les visas touristiques, nous ne les acceptons pas non plus ! » a t-il en effet préconisé.
Il va sans dire que de telles demandes ne vont certainement pas être appréciées par la communauté algérienne établie en France. Elles risquent, en effet de susciter la polémique et d'alimenter le courroux déjà affiché de la diaspora qui peine à rentrer au pays. Des centaines d'Algériens sont restés bloqués en France et dans différents pays à la suite de la fermeture des frontières et de la suspension des vols. Depuis la reprise des liaisons aérienne, le 1er juin dernier, le nombre de vols de rapatriement s'est avéré insuffisant.
Les mesures réclamées par ce sénateur pourraient, si elles sont appliquées, compliquer la situation de ces Algériens. En effet, doit-on dire, ces dispositions pénaliseraient plus les Algériens établis à l'étranger que les pays de l'espace Schengen et leurs ressortissants. Cela même si Abdelwahab Benzaim cible plus particulièrement les citoyens français ou européens dans sa missive.