Le secrétaire d'État aux Affaires étrangères de l'administration Biden a remis en cause la décision de l'ancien président Donald Trump concernant la « marocanité » du Sahara occidental.

En effet, dans une interview accordée au journal Jeune Afrique, Antony Blinken a réaffirmé les positions américaines concernant la question du Sahara occidental. Il a tenu a préciser que les USA soutiennent toujours le processus lancé par l'ONU pour une solution juste dans ce conflit.

Ainsi, à la question « en 2020, l’administration Trump a reconnu l'appartenance du Sahara occidental au Maroc. L'administration Biden va-t-elle confirmer cette position ? », le secrétaire d’État aux Affaires étrangères de l'administration Biden n'est pas allé par le dos de la cuillère.

Antony Blinken a affirmé que « ce qui est très important [pour les États-Unis], c'est de relancer le processus politique via l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies ». Il a ajouté que « la diplomatie américaine sera très active sur cette question et soutiendra le travail de Staffan de Mistura. Nous menons également des consultations avec toutes les parties concernées, avec les États voisins et avec les partenaires internationaux pour trouver le meilleur chemin vers une solution réaliste et acceptée par tous ».

Le secrétaire d’État aux Affaires étrangères conclut que « forcément, il faudra parvenir à des compromis. Plusieurs résolutions des Nations unies insistent sur le fait qu’une solution doit être juste pour être durable. Nous nous inscrivons dans cette démarche »

En rappelant les résolutions de l'ONU, Antony Blinken désavoue l'ancien président américain. Les États-Unis reviennent ainsi à leurs ancienne position en ce qui concerne le conflit sahraoui. Le diplomate américain confirme également les orientations de l'administration Biden, qui observe une certaine neutralité en ce qui concerne cette question de décolonisation.

Par ailleurs, Antony Blinken à assuré Jeune Afrique que « les Américains veulent désormais faire les choses différemment, aussi bien dans l'intérêt des Africains que de leur investissement dans les infrastructures, renforcement de la démocratie et de la sécurité, mais aussi gestion de la crise autour du Sahara occidental ».